25 octobre 2009

L’Hyères, vallée de saints : Gildas, Trémeur, Trifin(e), Corentin, Conan et la fondation du prieuré de Carhaix

Les discussions clochemerlesques qui ont abouti à choisir Carnoët plutôt que Carhaix pour l’implantation du projet, au demeurant et à juste titre très controversé, de « vallée des 1000 saints » renvoient, sans doute involontairement, à une très ancienne compétition entre les deux sites sur le terrain hagiographique et plus précisément le dossier littéraire de saint Gildas.

Le culte de ce dernier est en effet particulièrement développé à Carnoët où, à l’abri de la motte féodale désignée comme le Tossen sant Veltaz, la « butte de saint Gildas », désormais occupée par des statues monumentales, s’élève son charmant sanctuaire, qui revendique de conserver le tombeau du saint, sarcophage trapézoïdal d’époque indéterminée[1]. A Carhaix, la fondation d’un prieuré sous le patronage de saint Trémeur pourrait revenir aux moines de Saint-Gildas de Rhuys : en effet, après la composition, aux années 1025-1050, d’une vita de saint Gildas [BHL 3541][2] — ouvrage dans lequel il est d’ailleurs fait mention de disciples du saint installés en Cornouaille — les moines de Rhuys étaient devenus les ardents propagateurs de la légende de sainte Trifine et de son fils, saint Trémeur [3], légende qui n’est en fait qu’un rameau détaché de la vita de saint Gildas[4] ; et l’établissement cornouaillais de « Saint-Gildas de Carnoët paraît avoir été l’un des centres importants de cette propagation »[5]. Notons au passage que le culte d’un saint Tréfin est attesté à proximité, comme en témoigne le toponyme « Saint-Tréfin, village de Callac (Côtes d’Armor), en breton Zant Trivin » et qu’une statue de sainte Trifine, conservée dans la chapelle Saint-Nicolas, également à Callac, « porte l’inscription Ste Strivinn » [6].

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L’histoire ancienne de Carnoët, paroisse des confins cornouaillais, constituée en prébende du chapitre cathédral en 1223 par l’évêque Rainaud[7], n’est guère renseignée, laissant ainsi la place à des traditions plus ou moins fabuleuses[8] ; mais, outre des vestiges proto-historiques, lesquels attestent de « la mise en valeur précoce d’un territoire » qui a par la suite « bénéficié aux époques gauloise et gallo-romaine du voisinage de Carhaix » [9], le nom du village de Trélan, dépendant de l’ancienne trève de Saint-Corentin, « semble impliquer des antécédents monastiques anciens »[10]. L’existence sur son territoire d’une église tréviale placée sous l’invocation de saint Corentin, que renforce son statut prébendal, ne se comprend bien qu’en tenant compte de la situation géographique de Carnoët, à quelque distance de la limite diocésaine avec l’évêché de Tréguier : la même configuration s’observe notamment à Trénivel en Scrignac, au Vieux-Bourg-de-Quintin et à Saint-Connan et pourrait correspondre à une politique d’affirmation de son autorité d’ordinaire par Rainaud, dont on connaît l’intérêt qu’il témoignait à l’égard de saint Corentin[11].

En outre, c’est dans les mêmes parages, à Trébrivan, que l’on trouve la chapelle Notre-Dame de la Clarté de Loconan, toponyme qui atteste ici la pérennité du culte d’un saint Conan « jusqu’au bas Moyen Âge », remplacé à Saint-Connan par saint Corentin[12] : dans la vallée en contrebas du Minez-Loconan (la « montagne de Loconan »), le village appelé Le Nézert, du breton an dezerz, « le désert, l’ermitage », pourrait en outre avoir gardé le souvenir du lieu choisi pour son expérience érémitique, à la charnière des XIe-XIIe siècles, par le futur évêque de Quimper, Robert, « qui fut ermite près de Locuuan » (Robertus episcopus qui fuit heremita apud Locuuan) [13].

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Le prieuré de Carhaix sous l’invocation de Trémeur était, quant à lui, assez renommé dès la fin du XIIe siècle pour que Béroul ait choisi de faire jurer le légendaire roi Marc par saint Tresmor de Cahares[14] ; le prieur revendiquait d’être nommé le premier aux synodes diocésains[15], ce qui est l’indice de la notoriété de cette maison, qui dépendait de l’abbaye de Redon[16].

L’histoire de cet établissement n’est pas connue avec toute la précision souhaitable : un accord entre Guy de Thouars, agissant en tant que duc de Bretagne, et l’abbaye de Quimperlé est passé « à Carhaix, dans le prieuré Saint-Trémeur » (apud Carahes in claustro sancti Tremori), en présence notamment d’Eliduc « prieur » du lieu (Eliduc, prior de Karahes)[17] ; mais qu’en était-il de cette « obédience de saint Trémeur dans la cité de Quimper » (obedientiam sancti Tremori in Corisopito civitate), dont on trouve mention au nombre des possessions de Redon dans une bulle du 24 juin 1147[18] ? L’étude très documentée de M. Bernard Tanguy sur « les cultes de saint Gildas, sainte Trifine et saint Trémeur » — qui renouvelle les travaux anciens de R. Largillière[19] et de R. Couffon — n’a pas permis à cet excellent chercheur de conclure positivement : force est de constater en effet que cette « obédience » (le mot désigne un prieuré ou une exploitation agricole dépendant d’un monastère plus important) n’a pas laissé d’autre trace documentaire à Quimper ; de surcroît, la ville « ne possède plus d’édifice dédié à saint Trémeur »[20]. Comme l’a souligné J. Quaghebeur, qui rappelle à cette occasion l’existence du sanctuaire de Carhaix, « le problème pourrait donc résider dans le sens à donner au terme de civitas : s’agit-il de la “cité” de Quimper ou du “territoire du diocèse” de Quimper ? »[21].

Pour notre part, nous privilégions la seconde possibilité et nous pensons que l’obedentia sancti Tremori doit être identifiée avec l’établissement de Carhaix. « C’est cependant à Corisopitum », fait remarquer B. Tanguy, « que le lectionnaire de Saint-Magloire, le légendaire de Tréguier et le bréviaire de Quimper s’accordent à placer le meurtre de Trémeur »[22] : il convient donc de prendre en compte la dimension hagiographique de cette problématique car, si l’on admet que le sanctuaire carhaisien fut élevé là où, comme le veut la tradition, le saint, rare exemple de céphalophorie en Bretagne, avait apporté sa tête, Trémeur aurait ainsi parcouru, depuis Quimper jusqu’à Carhaix, une soixantaine de kilomètres, distance qui le sacre incontestablement l’un des champions de cette singulière pratique sanctificatrice ! Mais nous verrons dans un autre travail que cette localisation à Quimper a toute chance de constituer une interpolation dans un texte (legenda de saint Trémeur) dont la tradition est confuse et dont la source (vita de saint Gildas) a elle même connu une destinée complexe[23].

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Une notice insérée dans leur cartulaire par les moines de Redon[24], nous apprend qu’au début du XIIe siècle le vicomte de Poher, Tanguy, « leur donna tout le terrain qui appartenait à sa mère auprès du château » (et dedit eis terram totam quam mater sua juxta castellum habuerat), ainsi que divers revenus provenant de l’exercice de la puissance publique. Nulle part n’est explicitement donné le nom de Carhaix, pourtant attesté au XIe siècle[25], et le castellum en question est demeuré anonyme ; B. Tanguy pense cependant « qu’il s’agit bien de l’ancien château à motte de Carhaix »[26].


Après que les moines eurent édifié sur place un monastère en l’honneur du Sauveur du monde (edificato autem in supradicta data terra monasterio in honorem Salvatoris mundi), le vicomte de Poher compléta sa donation par la restitution des dîmes de la paroisse de Cléden-Poher et de Collorec (decimam parrochie Cleven quam jure hereditario possidebat et decimam Choloroc) ; de son côté, la femme du vicomte octroya aux moines la dîme de son moulin et, suivant leur exemple, deux propriétaires locaux, Alfred et Even, donnèrent des terrains proches du monastère. « Ce prieuré, peut-être connu également comme Saint-Nicolas, devint en 1371 collégiale sous le nom de Saint-Trémeur », synthétise avec vigueur, mais un peu trop rapidement, Ph. Guigon[27].

En effet, le terme castellum qui apparaît dans l’acte de fondation du monastère Saint-Sauveur pourrait tout aussi bien désigner le point d’appui fortifié de la lignée maternelle du vicomte ; or, comme le rappelait le regretté H. Guillotel[28], les vestiges d’un tel « château » se voient à Cléden-Poher, au lieu-dit La Roche, toponyme très caractéristique, qui désigne une forteresse magnifiquement située en surplomb de la vallée de l’Aulne[29]. L’encadrement religieux du bourg castral aurait été confié, ici comme ailleurs en Bretagne, à des moines venus d’une grande abbaye de la partie orientale du duché[30] ; mais, si tel est bien le cas, la destinée du monastère Saint-Sauveur[31] et du bourg de La Roche-Cléden[32] a tourné aussi court que celle de la vicomté de Poher, dont les biens, dès le début du XIIIe siècle, « étaient intégrés dans le domaine ducal »[33].

*

Il nous faut donc nous résoudre à admettre que nous ignorons tout des circonstances de la fondation du prieuré Saint-Trémeur de Carhaix, qui pourrait revenir à Saint-Gildas-de-Rhuys. En tout état de cause, ce prieuré était entré très tôt dans le patrimoine de Redon et ne devait plus en sortir jusqu’à la fin de l’Ancien Régime ; mais tandis que l’ancienne église priorale, sécularisée, et plus tard érigée en collégiale, avait acquis dès avant 1368 le statut d’église paroissiale sous le titre de Saint-Trémeur[34], le prieuré bénédictin adoptait quant à lui le patronage de Saint-Nicolas, en conservant, comme nous l’avons dit, un rôle prééminent dans l’organisation ecclésiastique locale[35].


© André-Yves Bourgès 2009





[1]
P. Guigon, Les sépultures du haut Moyen Âge en Bretagne (collection Patrimoine archéologique de Bretagne), s.l., s.d. [Rennes, 1994], p. 37.

[2]
Nous pensons qu’il faut en effet reconnaître dans le biographe de saint Gildas le premier abbé du monastère restauré, le breton Félix (mort en 1038). On sait par ailleurs que la vita en question a fait l’objet par la suite d’un profond remaniement : c’est sans doute à cette occasion que l’abbé Vital, mort vers 1068, est intervenu en sa qualité de modérateur de la garrulitas britannica.

[3]
La topographie du culte que recevaient ces deux personnages en Bretagne a été étudiée par R. Couffon, « La légende de sainte Triphine et de saint Trémeur et l’origine de leur culte », dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 71 (1944), p. 18-19 ; R. Couffon souligne (p. 19) « la similitude de la propagation de ce culte avec celle du culte de saint Gildas »

[4]
F. Lot, Mélanges d’histoire bretonne, Paris, 1907, p. 253-254, qui qualifie cette histoire de « conte de ma Mère l’Oye ».

[5]
R. Couffon, « La légende de sainte Triphine et de saint Trémeur et l’origine de leur culte », p. 20 ; A. Dufief, Les Cisterciens en Bretagne XIIe-XIIIe siècles, Rennes, 1997, p. 209, souligne à propos de l’abbaye Saint-Gildas de Rhuys que « ses possessions sont mal connues ».

[6]
B. Tanguy, « Les cultes de saint Gildas, sainte Trifine et saint Trémeur, et les abbayes de Saint-Gildas-de-Rhuys et de Saint-Gildas-des-Bois », dans Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, t. 83 (2005), p. 13 et n. 37.

[7]
P. Peyron, « Cartulaire de l'église de Quimper », dans Bulletin diocésain d’histoire et d’archéologie du diocèse de Quimper et Léon (1902), p. 45.

[8]
Notamment le récit de la bataille livrée sur place par les Bretons contre Richard Cœur de Lion : la première mention de cet évènement, localisé assez vaguement « auprès la ville de Kaerhes », se trouve dans l’Histoire de Bretagne de P. Le Baud (éd. de 1638, p. 204) ; mais la source de Le Baud n’est pas connue.

[9]
B. Tanguy, Dictionnaire des noms de communes, paroisses et trèves des Côtes d’Armor, Douarnenez, 1992, p. 42.

[10]
Ibidem, p. 43.

[11]
A.-Y. Bourgès, « A propos de la vita de saint Corentin », dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 127 (1998), p. 291-303.

[12]
B. Tanguy, Dictionnaire… des Côtes d’Armor, p. 276.

[13]
A.-Y. Bourgès, « Robert d'Arbrissel, Raoul de la Fûtaie et Robert de *Locunan : la trinité érémitique bretonne de la fin du XIe siècle », dans Britannia monastica, n°10 (2006), p. 9-19.

[14]
Au vers 3080 de son Tristan, conservé fragmentairement dans un manuscrit unique, Paris, Bibliothèque nationale de France, fonds fr. 2171 : voir édition par E. Muret, Paris, 1922.

[15]
En 1683, les prééminences honorifiques du prieur de Carhaix, telles qu’elles sont détaillées dans le papier terrier de la barre royale du lieu, comprennent les titres de « seigneur spirituel de la ville de Carhaix et curé primitif de l’esglise collégiale dudit Carhaix de fondation ducale
», ainsi que le droit d’être « le premier nommé aux sinodes de l’évesché, le premier appellé aux assises générales de la sénéchaussée ou siège royal dudit Carhaix » . Ce document est accessible en ligne à l'adresse :
http://doc.geneanet.org/registres/zoom.php?idcollection=13188&page=244
[consulté le 22 février 2011].

[16]
Une charte du comte Alain [de Penthièvre] en faveur de l’abbaye Saint-Melaine de Rennes, datée 1145 et donnée à Quimper (apud Chorisop.), mentionne parmi les témoins, outre l’évêque du lieu, celui de Léon, l’archidiacre de Tréguier (le siège épiscopal trégorois était alors vacant), et plusieurs moines de Saint-Melaine, un certain Gradelonus, qui est qualifié prior Sancti Tremori et Karadocus ejus monachus : voir dom Morice, Mémoires pour servir de preuves à l’histoire… de Bretagne, t. 1, Paris, 1746, col. 595-596. Dans un acte daté 1128 au soutien des prétentions de l’abbaye de Redon sur des biens ecclésiastiques situés à Quimper, sont employés les noms de Gradlonus, qualifié sacerdos, et de Caraduc, qui porte le titre de prefectus abbatis : voir A. de Courson [éd.], Cartulaire de l'abbaye bénédictine de Redon en Bretagne, Paris, 1863, p. 302, n° 350. Même si cet acte nous paraît avoir subi des altérations au moment de son insertion dans la cartulaire, le matériau anthroponymique que s’est procuré le faussaire en pillant les listes de témoins d’autres actes mérite néanmoins une étude approfondie : ainsi, il semble se vérifier que Gradlon et Caradoc étaient bien dans l’origine des moines de l’abbaye de Redon, envoyés ultérieurement à Carhaix pour gérer le prieuré Saint-Trémeur.

[17]
Dom P. Le Duc, Histoire de l’abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé, publiée par R.F. Le Men, Quimperlé, 1881, Pièces justificatives, n°26, p. 604-605. L’original de cet acte est perdu ; les deux copies subsistantes portent la date 1214, évidemment fallacieuse, rectifiée 1210 par J. Everard et M. Jones, The Charters of Duchess Constance of Brittany and her Family, 1171-1221, Woodbridge, 1999, p. 158-159.

[18]
J. Quaghebeur, La Cornouaille du IXe au XIIe siècle, Quimper, 2001, p. 292.

[19]
R. Largillière, « La topographie du culte de saint Gildas », dans Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, t. 5 (1924), p. 3-25.

[20]
B. Tanguy, « Les cultes de saint Gildas, sainte Trifine et saint Trémeur … », p. 11.

[21]
J. Quaghebeur, La Cornouaille…, p. 293.

[22]
B. Tanguy, « Les cultes de saint Gildas, sainte Trifine et saint Trémeur… », p. 12.

[23]
A.-Y. Bourgès, « Saint Trémeur et Saint-Trémeur : le saint et son sanctuaire ».

[24]
Cartulaire de l'abbaye bénédictine de Redon en Bretagne, p. 332-333, n° 377 (datée par l’éditeur avant 1108) ; H. Guillotel propose la datation 1105 X 1107.

[25]
La plus ancienne mention certaine du nom de Carhaix figure dans la pancarte du prieuré de Landugen (1081 X 1084) : voir L. Maître et P. de Berthou [éd.], Cartulaire de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, 2e éd., Rennes-Paris, 1904, p. 171-172, n° 34 ; J. Quaghebeur, « Possessio et Villa à Sainte-Croix de Quimperlé au XIe siècle », dans L’abbaye Sainte-Croix de Quimperlé des origines à la Révolution. Actes du colloque de Quimperlé, 2-3 octobre 1998, Brest-Quimperlé, 1999, p. 49-50.

[26]
B. Tanguy, « Les cultes de saint Gildas, sainte Trifine et saint Trémeur… », p. 12, n. 35.

[27]
P. Guigon, Les églises du Haut Moyen Âge en Bretagne, t. 1, Saint-Malo, 1997, p. 126.

[28]
Résumé de son intervention sur « Les vicomtes de Poher et leur origine », dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 119 (1990), p. 397-398 : l’étude annoncée n’a jamais été publiée.

[29]
P. Kernévez, « Inventaire des mottes, enceintes et châteaux médiévaux du Finistère », dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 125 (1996), p. 123 ; Les fortifications médiévales du Finistère (collection Patrimoine archéologique de Bretagne), s.l., s.d. [Rennes, 1997], p. 58-60.

[30]
A. Dufief, Les Cisterciens en Bretagne XIIe-XIIIe siècles, p. 193-211 (« Liste des prieurés et des églises de Bretagne dépendant d’abbayes bretonnes et étrangères dans la première moitié du XIIe siècle »).

[31]
Outre Redon, deux autres dépendances de l’abbaye au moins, le prieuré de Lohéac et l’église de Crossac, étaient placées sous l’invocation du Saint-Sauveur.

[32]
On trouve la localisation apud Rupem Cletguenn dans un acte daté 1081 X 1114 : voir L. Maître et P. de Berthou [éd.], Cartulaire de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, p. 216-217, n° 71.

[33]
A. Chédeville et N.-Y. Tonnerre, La Bretagne féodale XIe- XIIIe siècle, Rennes, 1987, p. 174.

[34]
La bénéficiaire d’un miracle de Charles de Blois est domiciliée en 1368 de parrochia Sancti Tremori de Kerahes, Corisopitensis diocesis : voir A. de Sérent et F. Plaine, Monuments du procès de canonisation du bienheureux Charles de Blois, duc de Bretagne, 1320-1364, Saint-Brieuc, 1921, p. 423. — Cette parochialis ecclesia Sancti Tremori de Brahes (sic), Corisopitensis diocesis avait eu à souffrir des troubles de la guerre de succession de Bretagne comme en témoigne une bulle papale du 10 mars 1392 : voir G. Mollat, Etudes et documents sur l’histoire de Bretagne (XIIIe-XVIe siècles), Paris, 1907, p. 188, n. 2.

[35]
Voir supra n. 15.