Par les forces de l’esprit
auxquelles croyait Bernard Merdrignac, il me semble que ce Maître et ami, en
prolongeant dans une contribution publiée après sa disparition l’une de nos
dernières discussions, « m’emporte dans [s]on cœur, par-delà le temps et
l'espace et même au-delà de la mort », comme le chante Gilles Servat.
La contribution dont il s’agit, intitulée, cum grano salis, « La
“renonciation” de Tudual Pabu au siège pontifical », vient de paraître (juin 2014) dans le volume
de Mélanges en hommage à un autre cher disparu, Jean-Christophe
Cassard, arraché brutalement à l’amitié
des siens le 10 janvier 2013. Deux jours
plus tard, Bernard et son épouse avaient fait le déplacement au petit cimetière de Locquirec, pour assister à
l’inhumation de Jean-Christophe ; ils avaient également accepté notre
invitation à venir goûter à la maison après la cérémonie. Il restait alors à
Bernard 10 mois à vivre, c’est-à-dire à travailler : jusqu’au dernier moment en
effet, comme le montre son ultime notule sur son
blog, il
aura affirmé son goût de la recherche et
témoigné de sa sollicitude à l’égard des autres chercheurs.
I
Dans
son article, Bernard me fait l’honneur de me présenter comme l’un des
spécialistes de du dossier littéraire de saint Tugdual, en faisant référence à
mes « nombreuses publications sur ce dossier hagiographique »[1]
et en citant à plusieurs reprises les hypothèses que j’ai défendues dans les
travaux concernés : il retrace avec acribie l’évolution de ma réflexion
sur ce sujet et finit par constater que, malgré les allusions de l’auteur
présumé de la vita moyenne du saint, Martin,
évêque de
Tréguier, ancien chapelain du comte d’Anjou, à la civitas
Lexoviensis dont Tugdual avait occupé le siège épiscopal, « André-Yves
Bourgès en vient même à douter que Martin ait cherché à capter au profit de
Tréguier le prestige d’un évêque d’une cité de Deuxième Lyonnaise »[2]. Secondairement, Bernard souligne que la
formulation d’un passage du § 8 de cette
vita laisse entendre que,
contrairement à l’opinion que j’ai suivie, Martin situait bien en Bretagne, plutôt qu’à
Lisieux, le siège épiscopal de la civitas
Lexoviensis[3].
Après
la lecture de la passionnante étude de Bernard, je constate cependant que je
reste sur l’essentiel de mes positions antérieures, que je souhaite rapidement
rappeler ici et qui, malheureusement, ne feront pas l’objet d’une réponse de la
part de celui à qui ces quelques lignes sont principalement destinées.
1°)
Il n’est nullement certain, me semble-t-il, que l’auteur de la vita moyenne a cherché à capter au profit de Tréguier le lustre attaché
à la carrière d’un certain Tugdual, qui aurait occupé le siège épiscopal de la civitas Lexoviensis et Patrice Lajoye a
d’ailleurs rappelé qu’à l’époque où travaillait l’hagiographe, Lisieux était un
évêché sans prestige et largement méconnu[4].
Au demeurant, l’évêque Martin avait choisi, au début de sa carrière, de
s’intituler « évêque des Osismes » (episcopus
Auximorum)[5] : dès lors, s’il convient de
reconnaître en lui l’hagiographe, ce choix montre à l’évidence qu’il n’était
pas question pour lui d’une « récupération » directe de l’éventuel
épiscopat de Tugdual à Lisieux, auquel cas il aurait fait évidemment référence à
cette cité dans sa propre titulature. De plus, rien n’indique que le Tugdual
honoré à Lisieux à l’époque, ait occupé le siège épiscopal du lieu, ni même
qu’il ait été évêque : ainsi, l’hypothèse séduisante de Patrick Lajoye, qui,
sur la foi d’une vague homophonie entre le nom Tugdual et celui de l’évêque Theudobaudis, attesté en 538, 541 et 549,
préconise qu’il pourrait s’agir du même personnage, me paraît-elle trop fragile
pour être retenue[6].
2°)
Pour l’auteur de la vita moyenne de
Tugdual, il est clair que la civitas
Lexoviensis ne se situait pas en Bretagne, mais en Neustrie : il s’agit
donc bien de Lisieux. Dans le passage allégué par Bernard pour remettre en
cause cette localisation, on lit que le saint à son retour de Rome est
accueilli par «tous les habitants de
Bretagne et en particulier les fidèles de son diocèse » (omnes Britanniae habitatores et praecipue
suae diocesis cultores) ; cette dernière désignation ne peut se
rapporter qu’aux Trégorois, dont le siège épiscopal est nettement distingué de
la cité de Lisieux par le même hagiographe à l’occasion de son récit de la
consécration épiscopale de son héros (§ 5) : « ainsi, saint Tutgual, élevé
en de telles circonstances à la dignité épiscopale et doté de richesses
remarquables, s’en retournant vers ses disciples avec la bienveillance et la
permission du roi, retraversa la cité de Lexovie, située dans le pays de la
Neustrie, et se dépêcha ensuite de rentrer au siège dans lequel il avait servi
le Seigneur fidèlement » (Sanctus
itaque Tutgualus tali conditione ad pontificalem dignitatem sublimatus ac
praeclaris numeribus ditatus, cum benevolentia regis et licentia ad suos
alumnos regrediens, Lexoviensem urbem in pago Neustriae sitam revisit, ac
postea ad illam sedem venire festinavit in qua Domino fideliter ministravit)[7].
C’est l’auteur de la vita longue qui, par la suite, a développé
l’idée que Tugdual avait succédé à un prélat gallo-romain sur le siège d’une
ancienne civitas, proche de Tréguier, épisode qui résulte d’une
interprétation fallacieuse du passage de la vita
moyenne que nous venons de citer : l’auteur de la vita longue a en effet supposé que les ruines impressionnantes qui
se voyaient au Yaudet, en Ploulec’h, et qui, sans doute, dépendaient déjà de la
manse épiscopale de Tréguier, étaient celles d’une cité autrefois appelée Lexovium[8].
II
Je
me suis efforcé naguère de démontrer dans une étude spécifique par quel enchaînement les
titulaires des sièges épiscopaux de Bretagne autres que ceux de Nantes, Rennes
et Vannes, pour lesquels il n’existait pas de solution de continuité avec la
situation tardo-antique, ont cherché, vers le milieu du XIe siècle, à
les inscrire dans le prolongement des cités armoricaines du bas Empire. C’est à
Martin de Tréguier, présent dès 1054
avec l’évêque d’Angers aux côtés de l’archevêque de Tours lors la dédicace de
l’abbatiale de Cormery où il est qualifié « évêque des Bretons » (Martino
Britannorum praesule)[9], que revient d’avoir initié
cette démarche destinée à asseoir la légitimité de son siège épiscopal en
montrant de quelle ancienne civitas il avait recueilli l’héritage : sans que
nous en connaissions précisément les raisons, le choix fut finalement arrêté,
comme on l’a vu, sur celle des Osismes. Si, à l’instar des évêques de Léon[10], les évêques de Cornouaille
ont pu être tentés de revendiquer un temps l’héritage de cette même civitas, comme il se voit dans la vita de Menou [BHL 5931][11], l’initiative de Martin de
Tréguier les a finalement incités à remplacer dans leur titulature Cornugalliensis par Corisopitensis[12], forme jusqu’alors inconnue
sur place : son succès, dont témoigne son emploi dans la vita de Conwoion, comme on l’a vu, fut à
l’origine de l’interpolation à la même époque dans les Gesta sanctorum Rotonensium du toponyme Corisopiti pour localiser le siège de l’évêque Félix[13] ; du coup, les évêques
d’Alet, empêchés de recourir à la tradition de la civitas des Coriosolites, dont ils étaient pourtant les héritiers
légitimes, ont préféré reconnaître dans le nom de leur siège un avatar de celui
de l’ancienne cité des Diablintes, dont l’importante capitale, Jublains,
n’avait pas connu l’établissement d’un évêché au bas Empire.
On
aura noté que furent laissées dans l’ombre, à l’occasion de ce véritable jeu de
« sièges épiscopaux musicaux », les origines de l’évêché de
Saint-Brieuc : c’est peut-être du côté d’une ancienne circonscription
carolingienne du Poitou, le pagus
Briocensis, que les évêques du lieu étaient allés chercher, sans véritable
succès d’ailleurs, une forme de légitimité[14]. On peut noter que la vita du saint éponyme [BHL 1463-1463a][15] fait état d’une certaine
animosité entre Brieuc et son neveu Tugdual, tension dont nous ne connaissons
pas les raisons précises ; mais celles-ci, qui bien sûr appartiennent en
propre à l’hagiographe et non à son héros, ressortissent très certainement à la
nature des deux évêchés concernés, que leur création tardive, dans des
conditions manifestement jugées irrégulières d’un point de vue canonique,
privait a priori de légitimité et condamnait par là même les prélats qui
présidaient à leur destinée à une semi-reconnaissance en tant que simples
suffragants du siège de Dol, dont le statut métropolitain était lui-même fort
discuté.
De
plus, l’évêque de Tréguier avait sans doute à batailler contre celui de Léon,
qui avait fait les frais de la territorialisation de son diocèse : la vita longue de Tugdual évoque d’ailleurs
à plusieurs reprises ces aspects de limites diocésaines et souligne notamment
le rôle joué par les reliques tugdualiennes dans un miracle opportunément intervenu
à Plouigneau, aux confins occidentaux de l’évêché, à l’occasion d’un
déplacement sur place de l’évêque Martin[16]. Déjà, à l’occasion de la
composition de la vita moyenne, ce
prélat, en soulignant que la fondation du siège de Tréguier avait été voulue
par Childebert et en situant à Paris, capitale du royaume franc, la
consécration épiscopale de Tugdual, avait présenté les deux diocèses comme des
entités comparables et établi une véritable parité entre leurs
fondateurs ; mais au-delà de ces emprunts à Wrmonoc, auteur de la vita carolingienne de Paul Aurélien [BHL
6585][17], l’évêque Martin a cherché
à établir de manière péremptoire et irréfragable la légitimité de son siège
épiscopal à l’encontre de ses possibles adversaires : c’est ainsi que, par
une invention inouïe, Tugdual est même présenté comme ayant été désigné à Rome
pour occuper le siège
apostolique par la foule des fidèles, laquelle « change son nom et
l’appelle Léon le Breton, à ce que rapporte le catalogue romain » (mutato nomine ipsum Leonem Britigenam
nominat, ut Romanus catalogus narrat)[18].
III
Bernard,
sans remettre en cause l’idée que l’invention de ce pontificat visait avant
tout à donner aux successeurs de Tugdual un avantage indiscutable sur les
autres évêques de Bretagne, s’intéresse aux circonstances dans lesquelles a pu
naître une telle légende, qui se trouve manifestement en relation étroite avec
l’érection récente du siège de Tréguier. Il suggère à cette occasion deux
pistes de recherche.
La
première concerne ce qui apparaît comme un véritable topos hagiographique en Ecosse et en Irlande et qui, fondé sur une « interprétation
erronée du nom “Pape” » [19], met en avant la
renonciation au siège pontifical par tel saint s’en retournant aux obligations
plus humbles et moins mondaines de sa vocation initiale. Ces « hypothétiques
influences “scottiques” » [20] sont apparemment confirmée pour
Tugdual par l’auteur de sa vita brève,
qui désigne « sa terre natale, à savoir la Scothie » (terram nativitatis sue, Scothiam videlicet) et indique avoir
travaillé à partir de « sa Vie, rédigée dans la langue barbare des Scots»
(in vita ipsius barbarica Scotigenarum lingua
descripta)[21], plus vraisemblablement un
texte rédigé « dans un latin défectueux par rapport aux normes des écoles
ligériennes » [22]. Quant à la vita longue du saint, son récit est plus
explicite encore : Tugdual « a beau résister beaucoup et prétexter
son origine étrangère, une fois intronisé, il est élevé au siège apostolique,
et reçoit le nom de Léon le Breton, honneur dont les Bretons ont gardé mémoire,
en appelant le bienheureux : saint Papbu en langue barbare alors qu’ils veulent
dire “Pape”, car ils ont corrompu la dernière syllabe » (licet multum renitens suamque barbariem excusans,
intronisatus apostolica sede sublimatur, Leoque Britigena nominatur, quod celebri
memoria Britanni recolunt beatum virum sanctum Papbu barbarice vocantes corrupta
scilicet posteriore syllaba Papam dicere volentes) [23].
La
seconde piste de recherche proposée par Bernard à la sagacité de ses
continuateurs se rapporte au nom de Léon attribué par l’auteur de la vita moyenne à « son »
pape : sans illusion sur la validité des arguments qui ont été avancés
pour identifier ce pontife fantôme avec Léon V, notre ami retient néanmoins cette
suggestion parce que les origines de ce dernier et sa brève carrière (quelques
semaines en 903) étaient en effet, à l’époque de la composition de la vita moyenne, suffisamment obscures pour
permettre d’y rattacher l’épisode tugdualien. Or, les relations entre la
Bretagne et l’Italie à la charnière des IXe et Xe siècles,
dont témoignent notamment les échanges entre Wrdisten de Landévennec et l’évêque
Jean d’Arezzo, renvoient incontestablement à un contexte politique particulier, dont le
souvenir n’était peut-être pas encore perdu à Tréguier au milieu du XIe
siècle[24] ; mais il faudrait
également voir, là encore, le rôle joué dans la création de la légende par l’évêque
Martin, prélat influent, dont tout laisse à supposer qu’il détenait dans sa riche
bibliothèque[25] des ouvrages particulièrement
intéressants : ainsi le Romanus
catalogus dont il est question dans la vita
moyenne pourrait bien avoir consisté en une vaste compilation comprenant, outre
une copie de la Notitia Galliarum,
quelque catalogue pontifical, qui à cette époque comptait déjà neuf papes du
nom de Léon[26].
André-Yves Bourgès
[1] B.
MERDRIGNAC, « La “renonciation” de Tudual Pabu au siège
pontifical », Y. COATIVY, A. GALLICÉ, L. HÉRY et D. LE PAGE (dir.), Jean-Christophe Cassard, historien de la
Bretagne, Morlaix, 2014, p. 214, n.
10.
[2] IBIDEM,
p. 217.
[3] IBID., n. 33.
[4] P.
LAJOYE, « Les établissements de religieux d’outre-Manche sur le territoire
de la province ecclésiastique de Rouen (Ve-VIIe
siècle) », Britannia Monastica, 15 (2011), p. 33,
n. 28.
[5] P. LABBÉ,
G. COSSART, N. COLETI, G.D. MANSI, D. PASSIONEUS, Sacrorum conciliorum nova et amplissima collectio, t. 19, Venise,
1774, col. 843-844 : Martinus Auximorum,
item Martinus Dialetum. Le nom de Martin d’Alet est immédiatement suivi de
celui de Martin du Mans (item Martinus
Coenomannicorum) ; mais ce dernier prélat ne figure pas sur les listes
épiscopales que nous avons consultées (voir notamment L. DUCHESNE, Catalogues épiscopaux de la province de
Tours, Paris, 1890, p. 35-52).
[6] P.
LAJOYE, « Les établissements de religieux d’outre-Manche… », p. 34.
[7] Nous
suivons ici l’édition et la traduction données en 2012 par Fabrice KERLIRZIN
dans son excellent mémoire de master 2, Les
Vitae médiévales de saint Tugdual. Texte
établi, traduction inédite et commentaire, sous la direction de Benoît
JEANJEAN.
[8] Cette civitas
est encore anonyme dans la vita de
saint Efflam, ouvrage qui doit donc avoir été composé à la fin du XIE
ou au début du XIIe siècle, entre la vita moyenne et la vita
longue de saint Tugdual. Il est clair en tout cas que dès cette époque les
ruines du Yaudet étaient désignées par le nom de civitas. Nous supposons que ce lieu avait été, aux temps
carolingiens, le siège d’un concurrent du prélat installé à
Saint-Pol-de-Léon ; mais c’est l’établissement sur place d’un des deux
archidiacres de l’évêque de Tréguier – sans
doute au début du XIIIe siècle, au moment où, dans tous les diocèses
de Bretagne, se « territorialise » le pouvoir exercé par les
archidiacres – qui est à l’origine de la légende
proprement dite de l’évêché apostolique de Lexobie.
[9] J.-J. BOURASSÉ, Cartulaire de Cormery, Tours, 1861, p.
69.
[10] Cette revendication figure dans la vita de Gildas [BHL 3541], F.
LOT, Mélanges d’histoire bretonne, p.
436, et dans celle de Goustan [BHL
vacat] dont les vestiges ont été publiés par A. OHEIX, Notes sur la vie de saint Gildas,
Nantes, 1913 (Études hagiographiques, 9), p. 34-35.
[11] M. DEBARY, « La Vita
Menulphi », Britannia Monastica,
6 (2002), p. 112-116. La datation de ce texte demeure discutée, entre
la fin du Xe et le début du XIIe siècle ; mais il ne
semble pas faire de doute qu’il a été composé pour servir de « mode
d’emploi » des reliques du saint conservés à l’abbaye de Mailly en
Bourbonnais, aujourd’hui la commune de Saint-Menoux (Allier).
[12] J.
QUAGHEBEUR, La Cornouaille du IXe au XIe siècle.
Mémoire, pouvoirs, noblesse, 1e édition, s.l. [Quimper], 2001,
p. 179-182.
[13] Cette
interpolation a finalement été reconnue en 1952, rendant dès lors caducs tous
les efforts d’érudition déployés jusque-là « pour déduire de cette
appellation des précisions sur les origines de l’évêché de
Quimper » : cf. B. MERDRIGNAC, Recherches
sur l’hagiographie armoricaine du VIIe au XVe siècle,
t. 1, s.l. [Saint-Malo], 1985, p. 21. Comme le souligne J.C. POULIN, « Le
dossier hagiographique de saint Conwoion de Redon. A propos d’une édition
récente », Francia, t. 18
(1991), n°1, p. 143, « en vérité, l’auteur des Gesta ne savait pas trop où asseoir l’évêque Félix, d’où sa
présentation un peu vague (alium
episcopum) ».
[14] Cette
hypothèse nous a été inspirée par celle développée en son temps par le regretté
H. GUILLOTEL à propos des origines de la titulature episcopus Sancti Brioci substituée à celle episcopus Briocensis ; mais elle en prend respectueusement l’exact
contrepied.
[15] F. PLAINE,
« Vita s. Brioci episcopi et
confessoris ab anonymo suppari conscripta », Analecta Bollandiana, t. 2 (1883), p. 162-188 ; A. PONCELET,
« Catalogus codicum hagiographicorum
latinorum bibliothecae publicae Rothomagensis », Analecta Bollandiana, t. 23 (1904), p. 264-265.
[16] F. KERLIRZIN, Les
Vitae médiévales de saint Tugdual…,
« Vie longue », § 34.
[17] C.
CUISSARD, « Vie de saint Paul de Léon en Bretagne, d’après un manuscrit de
Fleury-sur-Loire conservé à la bibliothèque publique d’Orléans », Revue celtique, t. 5 (1881-1883), p.
417-458.
[18] F.
KERLIRZIN, Les Vitae médiévales de saint Tugdual…, « Vie moyenne », § 6.
[19] B.
MERDRIGNAC, « La “renonciation” de Tudual Pabu au siège
pontifical », p. 219.
[20] IBIDEM,
p. 218.
[21] F. KERLIRZIN, Les Vitae médiévales de saint
Tugdual…, « Vie moyenne », § 1
[22] B.
MERDRIGNAC, « La “renonciation” de Tudual Pabu au siège
pontifical », p. 218.
[23] F. KERLIRZIN, Les
Vitae médiévales de saint Tugdual…,
« Vie longue », § 20.
[24] IBIDEM,
p. 221-225.
[25] Nous
savons notamment que dans cette bibliothèque figurait un homéliaire d’Haimon d’Haverstad, dont il
est amplement question dans une lettre contemporaine de l’épiscopat de Martin,
adressée à l’abbé de la Trinité par l’un de ses moines : voir C. METAIS, Cartulaire de l’abbaye cardinale de la
Trinité de Vendôme, t. 1, Paris, 1893, p. 169-170.
[26] Le moindre
d’entre eux n’est certainement pas le propre contemporain de l’évêque Martin,
qui intervint à plusieurs reprises avec succès dans les affaires
ecclésiastiques bretonne : H. GUILLOTEL, « Bretagne et papauté au XIe
siècle », dans R. Grosse [éd.], L’Église
de France et la papauté (Xe-XIIIe siècle). Die
Französische Kirche und das Papsttum (10.-13. Jahrhundert). Actes du XXVIe
colloque historique franco-allemand organisé en coopération avec l’École
nationale des chartes par l’Institut historique allemand de Paris (Paris, 17-19
octobre 1990), Bonn, 1993, p.
271, souligne qu’à cette époque, « sur les neuf évêques [sic, lire : évêchés]
que compte désormais la principauté, au moins quatre ont des titulaires en
pleine communion avec l’Église universelle », à savoir les prélats qui siègent
alors à Rennes, Nantes, Tréguier et Quimper.