Dès juillet 2005 en effet, j’ai créé mon premier blog, Hagio-historiographie médiévale, toujours actif comme on peut le constater par le présent billet :
« Les nouvelles technologies », écrivais-je à cette occasion, « facilitent l'échange et la mise à disposition d'informations dans des délais sans cesse raccourcis, où chacun désormais joue le rôle jadis dévolu au seul "communicant" ».
Et de poursuivre :
« la méta-recherche sur la Toile nous donne ainsi l'accès à des ressources incommensurables, que la messagerie électronique permet en instantané de relayer vers notre Réseau, en même temps que nous lui communiquons nos avis, nos hypothèses, nos doutes ».
L’enthousiasme un peu naïf dont je faisais preuve à l’époque n’est évidemment plus de mise aujourd’hui (encore les réseaux sociaux et leurs effets panurgiques n’avaient-ils pas pris la place prépondérante qu’ils occupent actuellement !) : nouvelle démonstration, s’il en était besoin, que l’historien ne prophétise jamais que le passé.
Pour autant, ce sont plus de 190 notules qui ont fait l’objet d’une publication sur Hagio-historiographie médiévale depuis son lancement, plus de 220 en comptant celles qui ont été publiées sur les autres blogs que j’ai créés par la suite : contrairement à ce que leur désignation pourrait le laisser penser, la plupart de ces textes sont des travaux souvent étendus, généralement pourvus d’un apparat critique, qui auraient toute leur place dans une revue scientifique ; mais, conformément au projet initial, j’ai préféré les partager en ligne immédiatement avec le public (*). Si la réactivité s’avère plutôt faible en termes de commentaires, l’outil m’a cependant permis à plusieurs reprises d’entrer directement en contact avec d'autres chercheurs et ces échanges ont pu à l'occasion se prolonger au-delà du contact informatique ; parfois même sont nées des relations amicales de travail.
Un constat objectif de la situation donne à penser que l'aventure ne saurait se prolonger encore 20 ans : 10 ans peut-être ?
André-Yves Bourgès
(*) A noter la présence de 3 ou 4 travaux qui nous ont été confiés pour publication par d’autres chercheuses et chercheurs.