Pour expliquer la présence à
Locminé des reliques de saint Colomban, nous disposons du court récit, tardif
et incontrôlable, de leur translation, tel qu’il figure dans la seconde édition
de l’ouvrage d’Albert Le Grand sur les saints de Bretagne, donnée en 1659 par
Guy Autret de Missirien[1] :
« XX. Les
reliques de S. Colomban ont estée apportée [sic] en Bretagne au grand
contentement de toute la Province, car, longtemps après sa mort, un de nos
ducs, revenant de Rome, passa à Boby et, ayant trouvé tout ce beau monastère
désert de religieux, emporta avec luy ce sacré dépost et le plaça avec beaucoup
de respect dans la ville de Locminech,
vulgairement dite Locminé, au diocèse
de Vennes » [2].
Il convient de préciser que
l’auteur de ce texte n’est pas Albert Le Grand, mais un prêtre du diocèse
d’Avranches, Julien Nicole, dont Autret de Missirien s’était adjoint les
services. Les commentateurs n’ont pas eu de mots assez durs pour qualifier les
résultats de la collaboration de J. Nicole, dont les sept notices[3]
n’apportent effectivement rien à la renommée de cette édition ; mais elles
ont le mérite, s’agissant en particulier de Colomban, d’apporter des éléments
dont le Père Albert réclamait, une vingtaine d’années auparavant, qu’on les lui
fournît[4].
On notera qu’un seul élément
factuel (la présence de reliques de Colomban à Locminé) est à l’origine de
l’ensemble du récit, dont au demeurant la formulation recèle des équivoques :
-
Est-il question de tout ou partie des
reliques ?
- S’agit-il d’un de ces furta sacra dont la littérature hagiographique médiévale est remplie,
ou le duc de Bretagne avait-il reçu ces reliques ?
- La vie conventuelle avait-elle cessé à Bobbio,
ou les moines résidaient-ils temporairement en un autre lieu que l’abbaye ?
- Enfin, la venue du prince sur place doit-elle
être considérée comme une simple étape sur son itinéraire ou comme une destination
à part entière ?
On a donc affaire à un texte à la
fois imprécis et hyperbolique, avant tout destiné à magnifier le sanctuaire de
Locminé. Pour ce faire, J. Nicole a eu recours à des sources locales, dont il
nous a gardé la liste : outre les leçons du bréviaire de Vannes, sans
doute celui de 1630, il a utilisé celles du bréviaire de Brélidy, qualifié « vieil
», « escrit en lettres goltiques », et du « bréviaire propre pour le jour
de sa feste, conservé à Locminech ». Ces deux derniers ouvrages ont
malheureusement disparu, rendant leur contrôle impossible. Toutefois, en
acceptant, avec la prudence que requiert ce type d’approche, de considérer le
récit en question comme une sorte de palimpseste de la tradition locale, il
n’est peut-être pas inutile, afin de procéder à son examen, d’objectiver ses
différentes composantes en les dégageant du schéma narratif de l’hagiographe,
comme il se voit dans le résumé suivant :
-
1. Les reliques de Colomban sont à Locminé,
-
2. Où elles furent déposées par un duc de
Bretagne.
-
3. Longtemps après la mort du saint,
-
4. Le duc, de retour d’un voyage à Rome,
-
5. Passant par Bobbio,
-
6. L’abbaye étant vide de toute présence
monastique,
-
7. Avait emporté les reliques de Colomban.
*
(1) (2) Le culte du saint à
Locminé et sa spécialité thérapeutique sont attestés depuis le milieu du XVe
siècle au moins, terminus ad quem qui
nous ramène effectivement à la période ducale. L’hypothèse qu’un duc de
Bretagne ait fait montre d’un intérêt particulier à l’égard de Locminé est
parfaitement recevable : Geoffroi 1er, en particulier, se
préoccupa, au début du XIe siècle, de la restauration du monastère local.
Cet établissement, situé dans la paroisse de Moréac (Loch-menech in *Moriaco olim situm)[5],
avait été abandonné par ses religieux, à l’instar de celui de Rhuys, suite aux
incursions des Vikings. Les deux communautés ayant, semble-t-il, partagé le
même destin durant leur exil, le duc avait ordonné la restauration conjointe de
ces deux maisons et en avait confié le soin à l’abbaye de Fleury, dont l’abbé,
Gauzlin, envoya sur place en 1008, à la demande expresse de Geoffroi, un moine
connu pour sa sainteté, le breton Félix[6].
Cependant, pour des raisons dont l’hagiographe-chroniqueur gildasien, sans
doute lui-même issu de Fleury, a rendu compte[7],
mais en faisant montre d’un parti-pris qui discrédite une grande partie de son
propos, c’est Rhuys qui devait faire l’objet de toutes les attentions des
commanditaires et des exécuteurs de la restauration, permettant ainsi à ce
monastère de recouvrer, avec son ancienne splendeur, sa dignité
abbatiale ; en revanche, celui de Moréac, ou plutôt de Locminé (Moriacensi… coenobio, quod est Locmenech)
– dont le nom est explicitement glosé
locus monachorum[8]
– fut réduit à l’état de prieuré et rattaché à Saint-Gildas : si l’on
ignore tout de son histoire ancienne, à l’exception du dramatique épisode
scandinave, le patrocinium du
Sauveur, que Locminé partageait notamment avec l’abbaye de Redon, est sans
doute la marque de son imprégnation carolingienne, en même temps qu’un possible
indice de son importance au sein du réseau monastique ancien. C’est dire que
l’hypothèse d’une dépendance précoce à l’égard de Rhuys, défendue par certains
auteurs, nous apparaît assez improbable : il faut peut-être plutôt
envisager que de tels liens, si jamais ils existèrent à haute époque, aient pu
s’exercer dans le sens contraire, ou du moins que les abbés de Locminé eurent
un temps sous leur contrôle le monastère de Saint-Gildas[9].
*
(4) (5) Geoffroi est le seul duc
de Bretagne dont on peut être assuré qu’il pérégrina à Rome[10].
L’époque de son voyage est connue avec assez de précision, peu de temps après
l’arrivée en Bretagne du moine Félix et les débuts de la restauration des
monastères de Rhuys et de Locminé, que l’hagiographe-chroniqueur place dans le
courant de l’année 1008[11].
Ce genre de visite au Saint-Siège de la part d’un « prince
territorial » revêtait différents aspects, dont deux au moins peuvent se
rapporter à notre propos.
Premièrement, il faut considérer
qu’à cette même date, Gauzlin, dont l’intérêt pour les monastères bretons était
manifeste et qui, comme on l’a vu, soutenait avec constance les efforts de
Geoffroi dans sa volonté de restauration de la vie monastique locale[12],
se trouvait confronté à l’abbaye de Fleury aux intrusions de l’ordinaire du
lieu, Foulque d’Orléans, lui-même soutenu par son métropolitain, Liétry,
archevêque de Sens[13].
Ce conflit, dont la durée et l’issue demeuraient incertaines, s’ouvrait sous de
fâcheux auspices pour Gauzlin, car une assemblée de prélats, requise d’en
juger, lui avait donné tort et prononcé son excommunication ; son propre demi-frère,
le roi Robert, jusque-là son allié dans les difficultés rencontrées par l’abbé
de Fleury principalement à cause de sa naissance illégitime, paraissait cette
fois enclin à prendre le parti des évêques de son domaine[14].
Le seul recours possible était donc à Rome ; mais encore fallait-il que la
cause y fût portée par un procureur
de grand renom et de haute dignité. Or, c’était évidemment le cas de Geoffroi, « valeureux
dans le maniement des armes, qui tenait la monarchie de Bretagne dans sa
totalité » (in armis strenuus, qui
totius Britanniae monarchiam tenuit) [15].
En second lieu, il faut se souvenir que l’exil des moines, au temps des
incursions des Vikings, s’était accompagné d’un exode général des reliques[16]
: à Rhuys, l’hagiographe-chroniqueur, qui écrit vers le milieu du XIe
siècle, s’efforce de nous convaincre qu’une partie de celles de Gildas, supposée
avoir été dissimulée au moment du départ des religieux, avait été
miraculeusement retrouvée à l’époque même où il travaillait ; cependant, il
est bien obligé d’avouer que l’essentiel avait été emporté en Berry, en même
temps que celles de Patern de Vannes et d’autres saints[17].
En tout état de cause, au moment de sa restauration le monastère de Rhuys était
donc dépourvu de reliques, ce qui vaut également pour celui de Locminé. Le
Saint-Siège pouvait apparaître à nouveau comme la solution, eu égard à la
grande quantité des reliques romaines et au prestige qui s’attachait à une
donation faite par le pape ; mais, là encore, il était souhaitable, si une
telle requête devait être portée devant ce dernier, qu’elle le fût par un
demandeur puissant, à qui l’on ne manquerait pas de confier en conséquence des
reliques de premier plan. Or, c’était incontestablement le cas de Geoffroi qui,
en plus de sa stature de « prince
territorial », pouvait également se prévaloir de son alliance solide et
durable avec le duc de Normandie[18]
et de son appartenance au cercle de la fidélité royale[19].
Le pape Jean XVIII prit, sans
surprise, le parti de Gauzlin : adressant à ce dernier des paroles de
réconfort et lui enjoignant de venir à Rome à la prochaine Pâque, ou d’envoyer
des moines pour le représenter ; menaçant d’excommunication Liétry de Sens
et Foulque d’Orléans s’ils ne venaient pas sur place à la même date pour se
justifier (comprendre : pour se faire admonester) ; promettant enfin à
Robert de lancer l’anathème sur le royaume si le monarque tolérait sans agir qu’on
s’en prît aux monastères ayant reçu le privilège papal de l’exemption[20].
En revanche, on ne voit nulle part que Jean XVIII ait procédé, pendant son
court pontificat, à des distributions de reliques. Cet argument a silentio n’apparaît nullement dirimant ;
mais il permet de contourner la difficulté qu’il y aurait à ce que Geoffroi eût
reçu du pape des reliques de Colomban, lesquelles assurément n’appartenaient
pas au « stock » romain. De plus, si le duc était effectivement
reparti de Rome les mains vides, son passage par Bobbio, à sa propre initiative,
ou sur les conseils d’un membre de l’entourage papal, avait pu constitué en
quelque sorte une seconde chance de se procurer des reliques d’un saint fameux
entre tous.
*
(6) (7) Au voyageur médiéval qui, depuis Rome,
suivait la via francigena en
direction des Alpes, s’offrait la possibilité, à Pontremoli, d’un raccourci par
la « route des abbés », laquelle permettait, à travers la montagne,
de rejoindre Bobbio, avant de retrouver, à Pavie, l’itinéraire principal :
l’abbaye, que la présence, entre autres reliques, de celles de Colomban,
désignait comme un important centre de pèlerinage était ainsi directement accessible
à ceux qui parcouraient la via francigena.
Décrire, comme le fait le récit traditionnel de Locminé, une abbaye désertée
par l’ensemble de ses moines relève manifestement de l’hyperbole, car une telle
situation n’a sans doute jamais été connue sur place ; mais, à la date du passage
de Geoffroi dans les parages, le monastère qui, depuis les dernières décennies du
Xe siècle, connaissait un profond affaiblissement, principalement
lié au démembrement de son patrimoine foncier au profit de l’aristocratie
locale, était, semble-t-il, entré dans une sorte de Dark Age[21].
Déjà Gerbert d’Aurillac, alors à la tête de l’abbaye, se plaignait en son temps
de ne pouvoir nourrir ni vêtir ses moines[22]
et accusait ses derniers de l’avoir rejeté et abandonné pour se mettre sous le
joug de ces nobles prédateurs[23] ;
la situation ne s’était pas améliorée sous l’abbatiat de son successeur,
Petroald (999-1017), lequel obtint en compensation que fût érigé sur place en
1014 un siège épiscopal. De tels éléments, corroborés par l’apparent déclin de
l’activité du scriptorium[24],
laissent à penser que l’organisation et le fonctionnement du monastère étaient
à l’époque gravement perturbés : voilà qui donne un certain degré de
vraisemblance à l’hypothèse d’un prélèvement partiel des reliques de Colomban, accepté,
sinon même monnayé par leurs gardiens, au profit d’un demandeur aussi illustre
que le duc de Bretagne ; prenant l’un et l’autre la partie pour le tout, le
sanctuaire de Bobbio et celui de Locminé auraient par la suite considéré chacun
être le détenteur de la totalité des reliques du saint[25].
Geoffroi avait promis à Félix de
lui donner des présents en très grand nombre quand il serait revenu de son
pèlerinage à Rome, nous dit le chroniqueur-hagiographe[26] :
est-ce à nouveau trop solliciter les sources que de conjecturer que de tels
présents, ramenés en Bretagne depuis le chef-lieu de la Chrétienté, pouvaient
être constitués, au moins pour une partie, de reliques insignes destinées à
pourvoir les monastères de Rhuys et de Locminé ? Cependant, le duc trouva la
mort durant son voyage de retour[27] :
au XVe siècle, Pierre Le Baud, qui attribue à Geoffroi d’avoir
également fait le pèlerinage de Jérusalem, raconte comment « une griefve
enfermeté » l’ayant surpris « en la voye », il « acouscha
malade et mourut en l’an de grace dessusdit mil et ouyt »[28] ;
mais, dès la première moitié du XIIe siècle, la légende courait que
le duc avait été tué pendant une étape, d’une pierre lancée par l’hôtesse, furieuse
qu’une poule de la maison eut été étranglée par le faucon du prince[29].
Quoi qu’il en soit, la dépouille de Geoffroi fut certainement été ramenée en
Bretagne, en dépit du récit confus de Le Baud, et d’ailleurs, si l’on en croit
la tradition locale, elle aurait reçu sa sépulture au Mont-Saint-Michel, à côté
de celle de son père Conan[30] :
si tant est que le duc était effectivement entré en possession à Bobbio de
reliques de Colomban dont il prévoyait d’enrichir le monastère de Locminé, l’hypothèse
la plus vraisemblable est que quelqu’un de sa suite, par respect de la volonté
de son maître, ait pris soin de les apporter à leur destination.
*
(3) Enfin, si l’on admet la
possibilité que le récit traditionnel de Locminé renvoie à des événements qui
se sont déroulés en 1008, il s’agit là d’une date qui peut être effectivement
décrite comme se situant longtemps après la mort de Colomban.
*
Nous nous sommes efforcé, au prix
de nombreuses hypothèses dont nous espérons qu’elles n’apparaîtront pas trop insuffisamment
fondées, de reconstituer le palimpseste de la tradition colombanienne qui avait
cours à Locminé au début de l’époque moderne. Cette tradition – qui ne doit pas
résulter d’une forgerie tardive, auquel cas le faussaire aurait cherché, par
des indications précises, à lui donner un « effet de vrai » – pourrait
avoir conservé le souvenir d’événements plus anciens qu’il nous semble
possible, au terme de notre examen, de résumer de la façon suivante :
-
1. Les reliques de Colomban sont à Locminé,
-
2. Où elles avaient été déposées conformément
au souhait de Geoffroi, duc de Bretagne.
-
3. En 1008, presque quatre siècles après la
mort du saint,
-
4. Le duc, de retour de son voyage de Rome,
-
5. Passant par Bobbio,
-
6. A l’époque où l’abbaye souffrait d’une
grande désorganisation,
-
7. Avait obtenu des moines chargés de leur
garde des reliques de Colomban.
André-Yves
Bourgès
[1] A. Le Grand, La vie, gestes, mort et miracles des saints de la Bretagne armorique, …
reveu, corrigé et augmenté… par Messire Guy Autret, chevalier, sieur de
Missirien et de Lesergué, Rennes, 1659.
[2] Ibidem,
p. 748 (orthographe conservée, accentuation et ponctuation actualisées). La
leçon Boby était assez répandue sous
la plume des hagiographes de l’époque moderne : on la trouve notamment dans les
ouvrages du minime Simon Martin (1595-1653), qui figurent explicitement au
nombre des sources de cette notice.
[3] Il s’agit des Vies de sainte Osmane et des saints Béat, Colomban, Marcoul,
Paterne, René et Secondel ; une huitième notice consacré à un certain Guingaloc, avatar de saint Guénolé, a
paru dans la 3e édition de l’ouvrage d’Albert Le Grand, en 1680.
[4] Parmi les saints dont Albert Le Grand
indique dans la première édition de son ouvrage, ne pas avoir trouvé les Vies,
figure en effet « S. COLOMBAN gist à LOK-MENEKH, Diocese de Vennes, celuy peut
estre dont parle Gregoire de Tours, Hist.
Franc. l.II. c. 36. » : il
s’agit de la Chronique du pseudo-Frédégaire, qui, dans le passage
correspondant, s’est en fait contenté de reproduire un extrait de l’œuvre de
Jonas.
[5] « Chronicon
Ruyense », édit. Dom H. Morice, Mémoires
pour servir de preuves à l’histoire… de Bretagne, t. 1, Paris, 1742, col.
150 : nous avons corrigé la cacographie Mariaco.
[6] « Gildae vita et translatio », édit.
F. Lot, Mélanges d’histoire bretonne (VIe-XIe siècle),
Paris, 1907, p. 462.
[7] Ibidem,
p. 466.
[8] Ibid.,
p. 461.
[9] F. Lot, Mélanges
d’histoire bretonne, p. 245, n. 2.
[10] B. Pocquet du Haut-Jussé, Les Papes et
les ducs de Bretagne, Essai sur les rapports du Saint-Siège avec un État, 2e édition, Spézet, 2000, p. 26-27,
mentionne également Hoël et Alain Fergant ; mais les témoignages
irréfragables font défaut à leur sujet.
[11] « Gildae
vita et translatio », p. 463.
[12] Ce soutien s’est en effet étendu au
monastère de Redon : voir la « Vita
Gauzlini », par le moine André de Fleury, édit. L. Delisle, Mémoires de la Société archéologique de
l’Orléanais, 2 (1853), p. 289.
[13] La chronologie de l’affaire est
assurée : voir Ch. Pfister, De
Fulberti Carnotensis episcopi, vita et operibus, Nancy, 1885, p. 59-63.
[14] Ch. Pfister,
Études sur le règne de Robert le Pieux,
Paris, 1885 (Bibliothèque de l'École des hautes-études, 64), p. 316-317.
[15] « Gildae
vita et translatio », p. 462.
[16] H. Guillotel, « L’exode du clergé
breton devant les invasions scandinaves », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, 59
(1982) p. 269-315.
[17] « Gildae
vita et translatio », p. 461-462. Le passage qui contient ces détails
a fait l’objet de nombreuses discussions sur son éventuel caractère
d’interpolation, ou à tout le moins de réfection du texte original :
question importante, mais sans importance ici.
[18] A. de la Borderie, Histoire de Bretagne, t. 3, Paris-Rennes, 1899, p. 3.
[19] « Translatio
sancti Maglorii », édit. H. Guillotel, « L’exode du clergé breton… »,
p. 315. C’est peut-être à l’occasion de son voyage à Rome que, passant par
Paris, Geoffroi rencontra le roi et lui prêta le serment de fidélité et
d’assistance.
[20] « Vita
Gauzlini », par le moine André de Fleury, p. 284-287.
[21] L’expression figure explicitement dans
l’article de M. Aceto, A. Agostino, V. Bianco, F. Crivello, A. Giaccaria, F.
Porticelli, « An interdisciplinary, non-invasive study of ten manuscripts
coming from the San Colombano abbey in Bobbio », Proceedings of the 9th
International Conference on NDT of Art, Jerusalem Israel, 25-30 May 2008 [en
ligne :] http://www.ndt.net/article/art2008/papers/142Aceto.pdf.
[22] J. Havet, Lettres de Gerbert (983-997), Paris, 1889 (Collection de textes
pour servir à l’étude et à l’enseignement de l’histoire), p. 2 : (à
l’empereur Othon) « Sed cum videam
monachos meos attenuari fame, premi nuditate, tacere quomodo potero ? ».
[23] Ibidem,
p. 14-15 : (aux moines de Bobbio) « … Pastorem deserendo abjecistis, colla tyrannis sponte subdidistis ».
[24] Voir l’étude citée supra à la note 21.
[25] Ce dont se gausse J.-A.-S. Collin de Plancy, Dictionnaire critique des reliques et des images miraculeuses, t.
1, Paris, 1821, p. 167 : « Ce saint (puisqu’on l‘appelle ainsi) a
laissé deux corps dont on se serait passé, l’un à l’abbaye de Bobbio, sur les
frontières du Milanais, l’autre à Locmené, en Bretagne ».
[26] « Gildae
vita et translatio », p. 463.
[27] Ibidem ;
A. de Courson, Cartulaire de l’abbaye de
Redon, Paris, 1863, p. 247 ; « Historiae Northmannorum », par Guillaume de Jumièges, édit.
J.-P. Migne, Patrologia latina, t. 149,
Paris, 1853, col. 831 : « Porro
Goiffredus comes longo post orationis pro obtentu Romam proficiscens, totam
Britanniam cum duobus filiis, Alanno videlicet ac Eudone, reliquit sub ducis
advocatu. Qui peragratis sanctorum locis, in repatriando praeventus morte diem
obiit ».
[28] P. Le Baud, Chronicques et Ystoires des Bretons, édit. Ch. de la Lande de
Calan, t. 4, Nantes, 1922, p. 8.
[29] « Historia
Sancti Florentii Salmurensis » édit. P. Marchegay et E. Mabille, Chroniques des églises d’Anjou, Paris,
1869, p. 261 : « Qui Gaufridus,
nobilitate, viribus et armis praeditus, Romanum pro oratu itercarpens, cujusdam
matronae hospitium ingressus est, cujus accipiter mulieris gallinam invadens
occidit. Unde a tumultuosa muliere caput lapide percussus, sua re disposita,
mortuus est ». Cette anecdote est à l’origine de l’attribution par Th.
Hersart de la Villemarqué au règne de Geoffroi 1er de la gwerz bretonne intitulée Ar Falc’hon (« le
Faucon ») ; mais D. Laurent, « Le carnet de route de La Villemarqué
et l’historicité du Barzaz-Breiz. Trois
chants contestés : Merlin, le Faucon, les Chouans », Mémoires de la Société d’histoire et
d’archéologie de Bretagne, 54 (1982), p. 365-367, a montré que ce chant,
dont l’authenticité paraît avérée, doit plutôt être rapporté aux événements de la
révolte paysanne antifiscale de 1490.
[30] P. Bouet, « Le Mont-Saint-Michel entre
Bretagne et Normandie de 960 à 1060 », B. Merdrignac et J. Quaghebeur
(dir.), Bretons et Normands au Moyen Âge.
Rivalités, malentendus, convergences, Rennes, 2008, p. 182 ; N.
Molines et Ph. Guigon, Les églises des
îles de Bretagne, s .l [Rennes], 1997, p. 7.
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