"L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat, parce que l’Histoire, et au-delà les sciences humaines, est menacée par la posture utilitariste dominante dans notre société, pour laquelle seul ce qui est économiquement et immédiatement rentable est légitime : le reste n’est que gaspillage de temps et de deniers publics. Dans cette situation, l’Histoire médiévale est dans une situation paradoxale puisque s’ajoute à ce déficit général de légitimité des sciences humaines un détournement généralisé du Moyen Âge à des fins variées, jouant tantôt sur le caractère irrationnel et sauvage prêté à la période, tantôt sur la valeur particulière des « racines » médiévales. Le Moyen Âge devient ainsi un réservoir de formules qui servent à persuader nos contemporains d’agir de telle ou telle manière, mais n’ont rien à voir avec une connaissance effective de l’Histoire médiévale." J. MORSEL, L'Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat...

25 octobre 2023

A la saint Goëznou, nou, nou...

La question quasi-existentielle posée naguère par Ducros est largement d’actualité chez les hagiologues, en particulier en Bretagne : à quoi ça sert qu’on se décarcasse si c’est pour lire toujours et encore la même resucée sur les sites Internet à destination du grand public ?

Si chez les spécialistes, on ne saurait le plus souvent trancher définitivement telle ou telle question, d’autant plus que leurs travaux génèrent en permanence de nouvelles interrogations, la moindre des choses, quand on prétend vulgariser, c’est de tenir son public au courant des dernières avancées en matière de recherche : il s’agit de respect envers les uns et envers les autres.

S’agissant de Goëznou, dont on parle ici, cet état de la question figure (jusqu’à plus ample informé).

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