Dans ses Dix livres
d’histoires (DLH), composés plus de trois quarts de siècle après les faits,
Grégoire de Tours attribue le titre de cathedra
regni des Francs à Paris, en 508, lorsque s’y établit Clovis[1],
dont la mort devait intervenir en ce lieu trois ans plus tard[2] :
telle est la donnée de base, assez mince,
à l’origine du titre de la notice que Magali Coumert signe dans l’ouvrage
collectif dirigé par Patrick Boucheron, – « 511, les Francs
choisissent Paris pour capitale » – , et qui donne à cette chercheuse
l’occasion sinon de récuser, du moins de relativiser l’importance d’autres
événements plus fameux, tel le baptême du roi.
Au-delà de son titre à vocation de teasing[3], la
notice en question, où l’on trouve en particulier d’intéressantes notations sur
le premier concile d’Orléans, également tenu en 511[4],
se termine sur un constat qui, tout autant que le chapitre du « roman
national » auquel il prétend se substituer, ressortit à une démarche historiographique
fortement empreinte de représentations :
« Lors du partage du pouvoir
royal entre les petits-fils de Clovis, cinquante ans après sa mort, Paris resta
en indivision, comme symbole de la dynastie. Par la suite, elle apparut comme
une ville centrale, prête à être choisie comme capitale dans toutes les
configurations territoriales reposant de nouveau sur cette large façade
atlantique, qu'on l'appelât Neustrie, Francie de l'Ouest ou France ».
Cette conclusion appelle préliminairement une légère correction
: l’indivision de Paris n’aurait été acquise en fait qu’après la mort de
Charibert en 567, quand
ses frères Chilpéric, Gontran et Sigebert se partagèrent son royaume. Quant à
la formule « prête à être choisie », marquée au coin de l’immanence, elle
surprend un peu sous une plume historienne. En outre, la teneur générale du
propos n’est pas sans rappeler ce qu’écrivaient Henri Martin et Paul Jacob en
1837 (!) à propos de l’attitude des frères de Charibert :
« On eût dit qu'ils avaient
l'instinct des grandes destinées de Paris ; sans doute ils sentaient du moins
l'importance de sa position géographique »[5].
La notice de Magali Coumert reflète ainsi parfaitement le
caractère de l’ouvrage qui l’a accueillie : il s’agit avant tout de créer
un nouveau « prêt-à-se-souvenir » en substituant massivement aux
millésimes qui avaient été retenus autrefois par l’historiographie
« traditionnelle », événementialiste,
pour structurer le récit d’un « roman national » considéré désormais
comme trop « identitaire », des dates volontairement
« décalées », correspondant le plus souvent à des non-événements,
auxquels on prête une importance qu’ils n’ont sans doute jamais eue, mais qui
sont supposés inscrire le souffle de la France dans la respiration du monde.
Comme l’intelligence et les compétences des historiens qui se sont prêtés à
l’exercice ne sauraient évidemment être mises en cause, il s’agit bien en
l’occurrence, comme on en a fait plusieurs
fois le reproche à cet ouvrage, d’une opération concertée de
réorientation de l’histoire de France en tant que fondement principal de
l’appartenance nationale : pas étonnant en conséquence de voir s’affronter
sur ce terrain miné les tenants d’une idéologie contre une autre ; mais,
une fois de plus, cette tentative de mobilisation de l’histoire n’aboutit qu’à
la seule mobilisation des historiens, qui finalement n’intéresse que les seuls
membres de cette corporation.
*
Qu’il s’agisse de Magali Coumert ou de ses lointains
devanciers, c’est là encore auprès de Grégoire de Tours que les historiens ont
recueilli le principal témoignage relatif à Paris proto-capitale en attente de
son destin national : notre auteur, à l’occasion de l’évocation du partage
de 561[6],
donne enfin à connaître des conditions de celui de 511 entre les fils de Clovis,
qu’il s’était précédemment contenté d’évoquer[7].
Il appert de ce témoignage que Paris aurait fait l’objet d’une attention
particulière de la part des membres de la dynastie mérovingienne[8],
ainsi d’ailleurs que de l’aventurier Gondovald qui, selon notre historien,
déclarait à l’évêque de Toulouse : « Je suis le fils du roi Clotaire et je vais
m’emparer dès à présent d'une partie du royaume ; puis je marcherai
rapidement jusqu'à Paris et là j'établirai le siège du royaume » (Ego regis Chlothacharii sum filius et partem
regni de praesenti sum percepturus ; et usque Parisius velociter accedam et ibi
sedem regni statuam)[9].
En fait, comme l’ont souligné plusieurs chercheurs, le prélat
historien n’est pas le meilleur connaisseur des mécanismes qui assuraient la transmission
du pouvoir chez les Francs : ce n’est donc pas chez lui qu’il faut chercher l’explication
de ces partages répétés dont les circonstances, souvent dramatiques, pour ne
pas dire tragiques, nous apparaissent encore à bien des égards incompréhensibles, mais qui, – en
particulier par le recours aux limites de la civitas gallo-romaine pour servir d’unité de base à la
recomposition territoriale de chacun des teilreiche[10]
–, se révèlent particulièrement en adéquation avec la plasticité du royaume des
Francs[11]
; partages dont il convient au surplus de noter avec Bruno Dumézil qu’ils « ne
conduisent jamais à une explosion territoriale comme ce sera le cas dans le
monde carolingien après le partage de Verdun en 843 »[12].
Quand bien même l’on admet que l’établissement de Clovis à Paris correspond au
choix d’une « capitale », les motifs qui ont déterminé ce choix
restent très discutés[13].
Après le partage intervenu entre ses fils, il apparaît avant tout que la structure
pluri-territoriale du royaume au VIe siècle avait abouti à une
véritable polycéphalie de la « zone centrale » (Reims, Soissons,
Paris et Orléans), dont les axes de communication furent alors renforcés au
détriment du « réseau bâti en toile d’araignée autour de Lyon »[14].
Par ailleurs, on constate en matière palatiale, – au-delà du « geste fondateur de Clovis »,
qui « détermina l’attachement de ses descendants à la ville et à son
terroir » –, que « la prééminence parisienne ne résista pas au
déplacement progressif du centre de gravité politique vers la partie
nord-orientale du monde franc, l'Austrasie. Dès le milieu du VIIe s., l'importance du Parisis
comme région palatiale déclina rapidement au profit du Soissonnais, pour cesser
tout à fait vers 700 »[15].
En fait, il faut attendre aussi tard que le XIe, sinon même le XIIe
siècle, avec la régence de Suger, pour voir Paris jouer enfin véritablement ce
rôle de caput regni[16].
Il apparaît ainsi que, sur le fil chronologique,
l’établissement de la « capitale » des Francs à Paris à la date de
511, correspond avant tout à un phénomène de rétroprojection d’une situation beaucoup
plus tardive : certes, « le statut privilégié de Paris à l’époque
mérovingienne est incontestable »[17] ;
mais un tel constat n’apporte rien de décisif quant à la possibilité de
déterminer comment s’est opéré le processus qui a amené à cette situation. Etrange
« capitale » au demeurant, dont le statut serait avant tout d’ordre
symbolique[18] et
n’aurait conséquemment que peu à voir avec les aspects de centre de
décision politique, ce que vient
pourtant infirmer la présence sur place pendant plus d’un demi-siècle (511-567)
de Childebert Ier, puis de Charibert, – au titre du teilreich qu’ils avaient successivement reçu
en partage –, et prolongée, entre 576 et 584, par celle, intermittente, de
Chilpéric, laquelle constituait, dans la perspective de Grégoire, une
occupation illégitime. En conséquence, malgré que la ville eût abrité les
sépultures de Geneviève et de Clovis, que l’on peut effectivement interpréter
comme le symbole dual de la nouvelle société gallo-franque, nous pensons avec Philippe Depreux qu’« il
est abusif de parler de Paris en tant que ''capitale'' au motif que les frères
de Charibert Ier ne parvinrent pas, en 567, à s'accorder sur le
partage de la ville et des environs (dans un périmètre incluant Chartres,
Beauvais et Senlis)… »[19].
*
Est-il possible d’aller plus loin ? Et si les
témoignages en faveur de la candidature de Paris comme « capitale »
du regnum Francorum que les
historiens ont recueillis sous la plume de Grégoire de Tours, – s’agissant en
particulier du supposé serment passé entre Chilpéric, Gontran et Sigebert, dont
la possession de Paris était l’enjeu et les deux patrons de la Gaule, Hilaire
et Martin, les garants[20]
–, n’étaient au fond qu’une sorte de buzz,
orchestré par le prélat lui-même, lequel, au-delà de ses différents séjours sur
place[21]
et de sa probable implication dans la vie du sanctuaire local de son saint
tutélaire, Julien[22],
aurait ainsi cherché une nouvelle fois à opposer la noirceur prêtée à Chilpéric,
« Néron et Hérode de notre temps », à la supposée solarité du
« bon roi Gontran » ?
En effet, sur cette question comme sur bien d’autres
s’agissant du premier siècle mérovingien, l’essentiel de l’information provient
de notre auteur : il semble donc opportun, comme l’a fait récemment Martin
Quenehen[23], de procéder
à la mise en œuvre de la préconisation de Georges Duby concernant « la
nécessité d'observer l'observateur lui-même, de savoir ce qu'il croit, ce qu'il
craint, de faire l'histoire des historiens (…) »[24].
Ainsi, « renonçant à débusquer le “fait vrai”, nous contentant (…)… de
saisir son reflet dans l'esprit de ceux qui en ont autrefois écrit », nous
devons faire « du témoignage l'objet principal de notre recherche »[25],
c’est-à-dire, dans de nombreux cas comme c’est ici celui de Grégoire, nous
intéresser avant tout au témoin. Quand bien même une telle approche, fondée
principalement « sur l'étude attentive des articulations de la mémoire et
de la rhétorique »[26],
porte la marque d’une certaine « Nouvelle Histoire », qui faisait
florès dans le dernier quart du siècle passé et qui, sur bien des points, peut
apparaître aujourd’hui obsolète, elle conserve en l’occurrence une grande partie
de son actualité. Et, conditionnée à cette approche, notre hypothèse se révèle
dès lors bien moins gratuite qu’il n’y paraît au premier abord : l’étrange
survenue, – au milieu du discours que Grégoire place dans la bouche de Gontran
après la mort de ses deux frères –, du martyr Polyeucte[27]
qui, tel un sanctus ex machina[28],
se voit rétrospectivement investi, en même temps que Hilaire et Martin, de la
mission de priver de son « lot » celui qui entrerait dans Paris sans
l’agrément de son frère, fait incontestablement écho à la seule autre mention
connue de ce saint en Gaule mérovingienne, ainsi que de sa « spécialité »
de punisseur de parjure, que l’on trouve précisément chez… Grégoire, dans un
chapitre de son ouvrage De la gloire des
martyrs (DGM), où il localise le
chef-lieu du culte de Polyeucte à Constantinople[29].
Point n’est question au demeurant dans ce texte de la présence de reliques en
Occident[30], évoquée
par Stefan Esders[31],
en particulier à Metz, où, entre autres additions faites au IXe
siècle au martyrologe hiéronymien, figure effectivement l’indication de la fête
du saint au 10 janvier (natale S. Polia
cum sociis suis) [32] ;
mais une telle mention constitue a priori l’indice assez sûr que cette fête
n’était pas connue sur place antérieurement. Informé, par un canal qui n’a pas
été identifié avec certitude, de l’existence du culte et de la
« spécialité » du saint à Constantinople, ainsi que de la splendeur
de la basilique martyriale, Grégoire a donné à Polyeucte le rôle que l’on se
serait plutôt attendu à voir confier au martyr romain Pancrace, autre grand
punisseur des parjures[33],
dont l’évêque de Tours avait reçu des reliques au temps du pape Pélage II
(579-590)[34] ; mais, en auteur consommé, Grégoire a
préféré jouer la carte de l’hagio-exotisme oriental. Du coup, l’épisode qui
figure dans les DHL se voit lui-même
gravement entaché d’un point de vue historiographique, car le discours placé
dans la bouche de Gontran paraît surtout destiné à expliquer pourquoi Sigebert
et Chilpéric, ayant trahi leur serment, avaient été frappés par la justice divine,
dont Polyeucte se montrait l’impitoyable garant. Témoignage digne de foi ou
fiction digne d’admiration ? L’histoire fait-elle l’historien ou l’historien
fait-il l’histoire ? Paris est-il toujours Paris ou bien Paris est-il
toujours Paris ?
André-Yves Bourgès
[1] DLH, II,
38.
[2] Idem, II,
43.
[3] Un titre alternatif, « Les Francs, des Germains
à Paris », figurait d’ailleurs dans la brochure de présentation de l’ouvrage.
[4] Nous en avons conservé les canons : J. Gaudemet
et B. Basdevant (éd.), Les canons des
conciles mérovingiens (VIe-VIIe siècles), t. 1,
Paris, 1989 (Sources chrétiennes, 353), p. 70-91.
[5] H. Martin et P. L. Jacob, Histoire de Soissons, I,
Soissons-Paris, 1837, p. 201.
[6] DLH, IV,
22.
[10] Marcello Cândido Da Silva, « Les cités et
l’organisation politique de l’espace en Gaule mérovingienne au VIe siècle », Histoire urbaine, n° 4 (2001), p. 83-104
[11] Voir la synthèse proposée par B. Dumézil, Des Gaulois aux Carolingiens, Paris,
2013, https://books.google.fr/books?id=KMgJCwAAQBAJ&pg=PT43#v=onepage&q&f=false et suivantes (consulté le 19 mars 2017).
[12] Ibidem.
[13] Josiane Barbier, «Le palais de Nogent et les
résidences mérovingiennes de l'est parisien», J. Chapelot et E. Lalou (dir.), Vincennes aux origines de l'État moderne,
Paris, 1996, p. 3, citant au passage H.-R. Bautier, « Les Cités. Le rôle
de Paris au haut Moyen Age », L’Ile-de-France
de Clovis à Hugues Capet du Ve
au Xe siècle : exposition réalisée par le Musée archéologique
départemental du Val-d'Oise et le Service régional de l'archéologie
d’Ile-de-France, Guiry-en-Vexin, 1993, p. 125 (« Paris n'avait pas une
vocation particulière pour jouer un rôle de capitale ») souligne que
« l'on s'interroge toujours sur les raisons qui ont amené Clovis à faire
de cette ville sa cathedra regni. Ses
antécédents impériaux – notamment l'élévation de Julien au rang d'Auguste à
Paris en 360 – et religieux – le concile gaulois anti-arien de 361 – avaient
doté la cité des Parisii d'un passé
prestigieux, qui répondait admirablement à la destinée de Clovis, victorieux en
507 des Wisigoths ariens, et honoré, l'année suivante, du consulat. A côté de
ces motivations politiques, des considérations sur la valeur militaire de la
ville, déjà éprouvée par Childéric, ont pu jouer ».
[14] Michel Rouche, « L'héritage de la voirie antique dans
la Gaule du Haut Moyen Âge », Le choc des
cultures. Romanité, Germanité, Chrétienté durant le Haut Moyen Âge, Presses
Universitaires du Septentrion, Villeneuve d’Ascq, 2003, p. 41 :
« Mais à partir du moment où les capitales furent Paris, Orléans, Soissons
et Reims, le réseau bâti en toile d'araignée autour de Lyon devint inadapté,
notamment en « bout de ligne », si j'ose ainsi m'exprimer. Il fallut réorienter
les voies romaines à partir des centres de décision situés au nord de la
Loire ».
[15] J. Barbier, «Le palais de Nogent… », p. 3.
[16] Robert-Henri Bautier, « Quand et comment Paris
devint capitale », Bulletin de la
Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-France, t. 105 (1978), p.
17-46.
[17] Ph. Depreux, « Le ‘’siège du royaume’’ : enjeux
politiques et symboliques de la désignation des lieux de pouvoir comme sedes regni en Occident (VIe-XIIe
siècle) », Actes des congrès de la
Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public. 36e congrès, Istanbul, 2005, Les villes capitales au Moyen Age, p. 310.
[18] Luce Pietri, « Des origines à l’an Mil », B.
Plongeron (dir.), Le Diocèse de Paris,
t. 1, Paris, 1987, p. 27-28.
[19] Ph. Depreux, « Le ‘’siège du royaume’’ »,
p. 311 ; l’auteur poursuit : « … ou simplement parce que le roi
Clotaire II y convoqua une assemblée d'évêques en 614 et y promulgua l'édit par
lequel il faisait siennes leurs décisions ».
[20] DHL, VII,
6 : Ut quisquis sine fratris
voluntate, parisius urbem ingrederetur, amitteret partem suam, essetque
Polioctus martyr cum Hilario atque Martino confessoribus, judex ac retributor
ejus. On voit par des témoignages externes à celui de Grégoire que les deux
grands saints gaulois étaient à cette époque régulièrement associés :
Eugen Ewig, « Le culte de saint Martin à l'époque franque », Revue d'histoire de l'Église de France,
t. 47 (1961), n° 144, p. 7-8.
[21] DLH, V,
19 ; IX, 6.
[22] L. Pietri, « Prosopographie d'un pèlerinage :
Saint-Julien de Brioude (Ve-VIe siècles) », Mélanges de l'Ecole française de Rome.
Moyen-Age, Temps modernes, t. 100 (1988), n°1, p. 36-37.
[23] M. Quenehen, « Les Juifs de l'évêque. De l'usage des
Juifs dans l'œuvre de Grégoire de Tours », Archives Juives, 43 (2010), p. 96.
[24] G. Duby, « Le mental et le fonctionnement des
sociétés humaines », L’Arc, 72
(1978), p. 92.
[25] Idem,
L’histoire continue, Paris, 1991, p. 219-220.
[26] Ibidem, p. 219.
[27] Cf. supra n. 20.
[28] Nous empruntons la formule à Stefan Esders, « ‘Avenger
of all Perjury’ in Constantinople, Ravenna and Metz : saint Polyeuctus,
Sigebert I and the Division of Charibert’s Kingdom in 568 », Andreas
Fischer, Ian Wood (ed.), Western
Perspectives on the Mediterranean : Cultural Transfer in Late Antiquity
and the Early Middle Ages, 400-800 AD, London-New York, 2014, p. 27.
[29] DGM,
103 : Apud Constantinopolim vero
magno cultu Polioctus martyr colitur, pro eo præcipue quod, cum magnis
virtutibus polleat, in perjuris tamen præsens ultor existit. Nam quicumque, ut
assolet, occultum scelus admiserit, et data suspicione ad hoc perductus fuerit
templum, aut statim quod admisit virtute martyris perterritus confitetur, aut,
si perjuraverit, protinus ultione divina percellitur.
[30] Noter qu’il est question dans le martyrologe hiéronymien d’un oratoire dédié
à Polyeucte à Ravenne ; mais le saint en
question paraît plus vraisemblablement un homonyme de celui qui était honoré à
Constantinople : F.-W. Deichmann, Ravenna.
Hauptstadt des spätantiken Abendlandes, t. 1 Geschichte und Monumente, Wiesbaden, 1969, p. 355.
[31] S. Esders, « ‘Avenger of all Perjury’ … »,
p. 27 : « But it would be strange to assume that the power of a
distant eastern saint from Constantinople could have been invoked in Gaul in
such an important political treaty without any of his relics being at
hand ».
[32] N. Gauthier, Topographie
chrétienne des cités de la Gaule, des origines au milieu du VIIIe siècle, t. 1 : Province
ecclésiastique de Trèves (Belgica Prima), Paris, 1986, p. 50.
[33] DGM, 32.
[34] DGM, 83.