"L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat, parce que l’Histoire, et au-delà les sciences humaines, est menacée par la posture utilitariste dominante dans notre société, pour laquelle seul ce qui est économiquement et immédiatement rentable est légitime : le reste n’est que gaspillage de temps et de deniers publics. Dans cette situation, l’Histoire médiévale est dans une situation paradoxale puisque s’ajoute à ce déficit général de légitimité des sciences humaines un détournement généralisé du Moyen Âge à des fins variées, jouant tantôt sur le caractère irrationnel et sauvage prêté à la période, tantôt sur la valeur particulière des « racines » médiévales. Le Moyen Âge devient ainsi un réservoir de formules qui servent à persuader nos contemporains d’agir de telle ou telle manière, mais n’ont rien à voir avec une connaissance effective de l’Histoire médiévale."

J. MORSEL, L'Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat... (ouvrage téléchargeable ici).

28 janvier 2021

« Aux sept saints en Bretagne » : un sanctuaire, pas une bannière. A propos d’un passage de la Chanson de Roland (version du ms de Paris)

« Dans une version de la Chanson de Roland, dont la rédaction primitive remonte sans doute à cette époque [XIe siècle], on voit brandir en tête des Francs, ‘’une vert enseigne’’ sur laquelle ‘’est escript as VII sains de Bretaigne’’ », indiquait en 1925 Jean de la Martinière[1]. Cependant, ainsi que l’ont montré les travaux circonstanciés de René Louis (1906-1991)[2] et la mise au point péremptoire d’André Moisan (1924-2014)[3], cette interprétation d’un passage d’une laisse de la version du manuscrit Paris, Bibliothèque nationale de France, fr. 860, est fallacieuse. Il faut le redire ici, car elle continue d’avoir cours sous les meilleures plumes, érudites ou vulgarisatrices[4] et, relayée par les moteurs de recherche, elle figure désormais en bonne place sur de nombreux sites de la Toile, en particulier sur Wikipedia[5]. De surcroît, comme nous allons le montrer, cette interprétation a fait passer des générations de chercheurs à côté d’une information capitale : l’auteur de la version du manuscrit de Paris connaissait en Bretagne à son époque (mais laquelle ?) l’existence d’un sanctuaire où l’on rendait un culte collectif à sept saints (mais lesquels ?) ; sanctuaire où aurait été conservé un « écrit » (un manuscrit ? Un autre support d’écriture ?) qui mettait en relation le culte de saint Jacques de Compostelle avec la vaine tentative de Roland de briser Durandal après la défaite de Roncevaux.

 

Retour aux sources

La consultation de la laisse en question, désormais permise à tous grâce à la mise en ligne du manuscrit qui la contient[6], permet de vérifier que les éditions successives de cette version de la Chanson de Roland proposées par Francisque Michel[7], puis par Wendelin Foerster[8], s’avèrent particulièrement soignées et fidèles ; mais, au-delà de la résolution des abréviations du scribe et de l’application de majuscules aux noms propres, les choix éditoriaux de ces érudits divergent en ce que Michel a choisi de ponctuer le texte qu’il avait transcrit, tandis que Foerster, à l’exception de ce qui se rapporte aux nombres, ignore toute ponctuation, alors même que le manuscrit n’en est pas totalement dépourvu. Les débats sur l’utilisation de la ponctuation par les éditeurs de textes anciens, que ces textes appartiennent à l’Antiquité ou au Moyen Âge, ont connu un développement important depuis ces dernières décennies et nous n’avons pas les compétences pour juger des arguments avancés lors de ces échanges. Cependant, nous pensons qu’une édition courante qui « se caractérise par une fidélité au texte du manuscrit mais aussi par une adaptation de la transcription aux normes modernes »[9], doit faciliter la compréhension du texte édité : dans cette perspective, la ponctuation, « opération modeste mais essentielle », joue un rôle central, comme il a été rappelé en prologue du cycle annuel de conférences (12-13 mai 2016) de l’IRHT car elle « transforme une simple suite de mots en un texte. Sa puissance est redoutable : le déplacement d’une virgule transforme une sentence de grâce en une condamnation à mort : Edwardum occidere nolite, timere bonum est. Au carrefour des sciences du texte, la ponctuation mêle en une seule notation des fonctions prosodique, syntaxique et sémantique, guidant en même temps la lecture à haute voix, la construction grammaticale et la recherche du sens »[10]. La confrontation des éditions du passage concerné est à cet égard particulièrement instructive ; voici d’abord celle de Michel :

La bataille est miravillouse et grande ;

Moult sont Franc las, n’i a cel ne se plaingne.

Marsillions à la chière grifaingne

Fu au destroit devers les pors d’Espaingne.

Dist Oliviers : « Ci a fole gaaingne ;

Ancui ferons dolirouse bargaingne,

Tuit i morrons sans nulle demoraingne

Compains Rollans, dou bien férir te painne. »

Marsillions prinst sa gent d’Aquiteaingne,

Frans les envoie, n’i a cel ne s’estraingne.

Parmi .i. val lor sort celle compaingne :

.XX. M furent, chascuns ot entrenseingne.

Piniax les guie à une vert enseingne.

Il est escript as .vij. sains en Bretaingne,

Cil qui requierent saint Jaque en Espaingne,

Voient les cops ou perron de Sartaingne,

Si com Rollans parti de sa compaingne

Por Durandart, que il volt qu’elle fraingne.

 

Et voici le texte édité par Foerster :

La bataille est mirauillouse et grande

ml’t sont Franc las n'i a cel ne se plaingne

Marsillions a la chiere grifaingne

fu au destroit deuers les pors d'Espaingne

dist Oliuiers ci a fole gaaingne

ancui ferons dolirouse bargaingne

tuit i morrons sans nulle demoraingne

compains Rollans dou bien ferir te painne

Marsillions prinst sa gent d'Aquiteaingne

Frans les enuoie n'i a cel ne sestraingne

parmi .i. ual lor sort celle compaingne

.XX. M furent chascuns ot entrenseingne

Piniax les guie a une uert enseingne

il est escript as .VII. sains en Bretaingne

Cil qui requierent saint Jaque en Espaingne

uoient les cops ou perron de sartaingne

si com Rollans parti de sa compaingne

por Durandart que il uolt qu'elle fraingne

 

L’édition de Foerster a été reproduite en 1911 par André Oheix dans son article sur « Le culte des Sept Saints de Bretagne au Moyen Âge »[11] ; mais cet excellent érudit, sans doute suggestionné par son sujet, a transcrit as. VII. sains de Bretaingne, au lieu de en Bretaingne, méprise que l’on retrouve, comme on l’a vu, chez La Martinière, dont le travail d’Oheix constitue manifestement la source[12].

Notons que l’édition de Michel ne pose aucun problème de compatibilité avec celle de Foerster, puisque cette dernière, presqu’entièrement dépourvue de ponctuation, comme on l’a dit, se prête aisément aux différentes hypothèses de restitution. Le texte de la laisse, au-delà des règles poétiques auxquelles il est assujetti, obéit aux contraintes que lui impose le sens du récit. C’est ainsi que, dans le vers Piniax les guie a une uert enseingne, le pronom les ne saurait désigner les Francs, mais bien les troupes ennemies de Marsillion, que le poète vient de mentionner et dont Piniax est manifestement un des chefs (« Piniax les guide avec une verte enseigne ») ; à cette occasion, Moisan fait remarquer que « le vert est d’ailleurs une couleur de l’islam » [13].

 

« Aux sept saints en Bretagne »…

Considérons maintenant le vers suivant, Il est escript as .vij. sains en Bretaingne : la lecture proposée par La Martinière, « sur laquelle [enseigne] est écrit aux sept saints de Bretagne »,  répétée depuis à l’envi, est défectueuse et tendancieuse, car il n’y a rien qui justifie la mise en rapport de l’enseigne de Piniax avec la mention des sept saints, lesquels, au demeurant, ainsi qu’il a été dit, ne sont pas dits de Bretagne. En fait, ce vers est une proposition qui n’est pas en relation grammaticale avec la précédente ; sa formulation indique sans ambiguïté que le poète parle d’un lieu, situé « en Bretagne » et désigné « les sept saints », où « il est écrit » que Cil qui requierent saint Jaque en Espaingne, / Voient les cops ou perron de Sartaingne, / Si com Rollans parti de sa compaingne / Por Durandart, que il volt qu'elle fraingne (« ceux qui prient saint Jacques en Espagne voient les coups portés avec Durandal sur le perron de sardoine par Roland qui, à l’écart de ses compagnons, veut qu’elle se brise »). Autrement dit, la mention d’un tel « écrit », localisé « aux sept saints en Bretagne », confirme que l’expression « les sept saints » est une désignation qui s’applique à un lieu de culte collectif et non une allusion aux différentes places où les saints concernés seraient individuellement honorés.

En revanche, elle ne permet pas de conclure formellement si cette désignation renvoie aux sept saints traditionnellement considérés comme les fondateurs des évêchés de Dol, Vannes, Cornouaille, Léon, Tréguier, Saint-Brieuc et Alet-Saint-Malo[14]. En effet, d’autres regroupements septénaires, sans rapport avec celui formé par Samson, Patern, Corentin, Paul Aurélien, Tugdual, Brieuc et Malo, ont existé en Bretagne[15] : outre les « sept saints de Biconguy », à Trédias, dont il est fait mention dans une charte donnée en 1346 par Charles de Blois[16], mais qui n’ont pratiquement laissé aucune trace dans la mémoire locale[17], la tradition, souvent moins hagiographique que folklorique, a conservé le souvenir de tels groupes à Erdeven, Erquy, Glomel, Plouaret, Saint-Cast, Yffiniac ; c’est également le cas de Mérec et de ses six frères dans la région de Pontivy-Loudéac, en particulier à Kergrist (Morbihan)[18]. En ce qui concerne les Sept-Saints de Glomel, dont la notoriété a pu largement rayonner, compte tenu de la localisation géographique de leur sanctuaire au centre de la Bretagne, Bernard Tanguy avait conjecturé qu’il pouvait s’agir des sept saints irlandais établis, aux dires de Flodoard, en Champagne à l’époque de Clovis[19]. Et si l’hypothèse de Louis Massignon, prétendant reconnaître le culte des Sept-Dormants d’Ephèse à Plouaret[20], doit être strictement cantonnée, il n’en demeure pas moins que, compte tenu notamment de la problématique métropolitaine des évêchés de la Bretagne armoricaine, les deux « strates dévotionnelles » (VIe et XIIe siècles) observées à Tours à l’égard de groupes septénaires ne peuvent faire l’objet d’une impasse et, à l’instar de ce qui a été fait par François Delpech au niveau des traditions orales[21], leur examen d’un point de vue hagio-historiographique doit être repris à nouveaux frais. Si le récit édifiant de Grégoire de Tours (In gloria martyrum, c. 94), à la fin du VIe siècle, n’a peut-être pas atteint en effet la partie du territoire armoricain contrôlé par les Bretons, il serait en revanche étonnant que, dans la seconde moitié du XIIe siècle, époque où le duché était partie intégrante de l’empire anglo-angevin, le culte des Sept-Dormants d’Ephèse, relancé à la suite de la canonisation en 1161 de son promoteur le roi Edouard le Confesseur, n’ait pas été connu en Bretagne, d’autant qu’il s’est vu alors renforcé par une dévotion aux Sept-Dormants de Marmoutier[22] qui en constituait, comme nous l’avons écrit ailleurs, « la pieuse contrefaçon locale » et dont la diffusion a pu être assurée par le réseau prioral de l’abbaye tourangelle :  il est intéressant de noter à ce propos que la paroisse de Kergrist était devenue en 1205 une dépendance du prieuré Saint-Martin de Josselin, lui-même fondation de Marmoutier[23]. Enfin, sans prétendre à l’exhaustivité, mentionnons pour mémoire le cas de sainte Félicité romaine (parfois confondue avec sainte Symphorose, également mère de sept martyrs), laquelle était honorée à Brest avec ses sept fils, ainsi que dans la chapelle de Locmaria-an-Hent (Saint-Yvi) ; mais il est difficile de se prononcer sur l’antiquité, vraisemblablement très relative, de cette vénération locale.

 

… Un extrait du « Guide du pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle » ou le récit de visions extatiques ?

Puisqu’il met en rapport le récit « canonique » de la Chanson de Roland, tel qu’il figure notamment dans le manuscrit d’Oxford (Rollanz ferit el’ perrun de sardenie ; / Cruist li acers, ne briset ne n’esgraniet. / Quant il ço vit que n’en pout mie freindre, / A sei meïsme la cumencet à pleindre), avec la dévotion à « saint Jacques en Espagne », l’« écrit » conservé aux « sept saints en Bretagne », tel qu’il est mentionné dans le remaniement de la Chanson du manuscrit de Paris, pourrait-il avoir été démarqué, au moins partiellement, du « Guide de pèlerin de Compostelle »[24]  ? La question mérite d’être posée à la lecture de ce dernier, qui, dans sa description de l’itinéraire pérégrin en Espagne, évoque l’épisode où Roland chercha vainement à briser Durandal, après la bataille de Roncevaux : Postea vero in descensione ejusdem montis, invenitur hospitale et ecclesia in qua est petronus quem Rotolandus heros potentissimus, spata sua, a summo usque deorsum, per medium trino ictu scidit. Deinde invenitur Runciavallis, locus scilicet quo bellum magnum olim fuit jactum in quo rex Marsirus et Rotolandus et Oliverus et alii pugnatores cum XL millibus xpistianorum simul et Sarracenorum occisi fuere[25] (« Ensuite, en redescendant cette montagne [Cize], on trouve l'hospice et l'église dans laquelle est le perron que Roland, ce très puissant héros, fendit avec son épée par le milieu, de haut en bas, en un triple coup. Puis, on trouve Roncevaux, l'endroit où fut livrée autrefois la grande bataille où le roi Marsile, Roland, Olivier et quarante mille guerriers tant chrétiens que sarrasins furent tués »). Si un tel emprunt était confirmé, il faudrait envisager la possibilité que l’« écrit » conservé « aux sept saints de Bretagne » ait été composé par un auteur qui s’était rendu à Compostelle et avait pu consulter sur place le « Guide » en question (donc après 1140) ; mais on pourrait aussi bien faire l’économie de cette chaine d’hypothèses et supposer que l’auteur en question s’était informé directement lors de son étape à Roncevaux.

En outre, la formulation, qui appartient en propre au poète de la version de Paris de la Chanson de Roland, est ambigüe : faut-il comprendre qu’il est question de pèlerins qui, invoquant saint Jacques à Roncevaux, une statue de celui-ci orne sa chapelle dans la collégiale du lieu depuis le XIIIe siècle, se trouvent alors gratifiés d’une vision de la scène où Roland frappe avec Durandal sur le « perron de sardoine » ? De quoi nourrir en effet un récit merveilleux dont l’auteur de l’ « écrit » conservé « aux sept saints en Bretagne » se serait emparé pour le transcrire dans un liber mirabilium local ; mais s’il est possible d’établir, au-delà du statut officiel historique de Roland, quelque rapport entre ce dernier et la Bretagne,   moins d’ailleurs à partir des informations fournies par la Chanson qui porte son nom que de celles contenues dans Aiquin ou la Conquête de la Bretagne par Charlemagne, où il est désigné comme le fils d’un duc (« gouverneur ») de Vannes, nommé Tiori (Thierry ?)[26] ce qui, après tout, n’est pas totalement invraisemblable[27], qu’en est-il de saint Jacques et des « sept saints » ?

 

Le culte de saint Jacques en Bretagne[28]

Depuis le début du XIe siècle au moins, donc antérieurement à la composition de la Chanson de Roland, les Bretons se rendaient en pèlerinage à Compostelle : il est donc probable que le culte de saint Jacques a connu en Bretagne un renforcement de son développement à partir de cette époque. En revanche, il n’est nullement assuré, comme le veulent certains, que tous les sanctuaires où l’on honorait le saint aient été bâtis pour servir à baliser les chemins jacquiers :  saint Jacques étant considéré comme le patron de tous les pèlerins, plusieurs des sanctuaires concernés, ainsi que leurs dépendances hospitalières, ont été fondés pour l’utilité d’autres lieux de pèlerinage. Sans parler d’églises et de chapelles dont la vocation était de répondre avant tout aux besoins spirituels des populations, sans perspective pérégrine particulière, à l’exception éventuelle d’un pardon local. Enfin, il n’est pas possible d’exclure les cas de substitution d’un vocable plus ancien par celui de saint Jacques, comme cela s’est passé à Locquirec et Perros-Guirec au détriment de saint Geroc[29].

La multiplication récente en Bretagne d’itinéraires prétendument jacquaires[30] augmente statistiquement les possibilités de voir ceux-ci croiser ou recouper les chemins tout aussi prétendus du Tro Breiz(h) : il en résulte l’invention d’un certain nombre de points de contact fortuits entre les lieux de culte anciennement rendu à tel ou tel groupe de Sept saints, et ceux qui se rapportent  à saint Jacques, comme on peut l’observer, s’agissant de ce dernier, avec les chapelles placées sous son vocable à Brech, à Plémet, à Saint-Alban, etc. ; mais, dans bien des cas, les établissements qui revendiquaient son patronage auraient moins eu vocation à servir de relais aux seuls jacquets ou aux éventuels trobreizistes qu’aux visiteurs de sanctuaires de guérison, comme il paraît assez évident, par exemple, dans le cas de Saint-Jacques-de-Montfort, situé sur la route de l’abbaye Saint-Méen.

Malgré nos recherches, nous n’avons pas découvert en Bretagne de sanctuaire où saint Jacques serait explicitement associé à un groupe de sept saints. Cependant, sur l’un des itinéraires reconnus de Compostelle, à Montfaucon-sur-Moine, paroisse relevant sous l’Ancien régime du diocèse de Nantes, mais formant marche avantagère à l’Anjou, une des trois églises, priorale, devenue par la suite paroissiale, était placée sous l’invocation de saint Jacques, tandis que  le cimetière était appelé  « des Sept frères, parce que, au centre, près d’une vieille croix de pierre, sont sept tombes en granit sans inscriptions, dans lesquelles reposent, à ce qu’on assure, depuis des siècles, les cendres de sept frères »[31]. L’indice est ténu, on le voit, mais il doit être pris en considération, même si l’origine de cette appellation énigmatique pourrait tout simplement remonter à la fondation en 1265 (?) d’une confrérie de prières, qui se perpétua jusqu’à la Révolution[32].

 

André-Yves Bourgès


[1] Jean de la Martinière, « Le Tro-Breiz à Vannes au XIVe siècle. Conflit entre le chapitre et les paroissiens de Saint-Patern », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, 6 (1925), p. 159.

[2] En particulier René Louis, « La grande douleur pour la mort de Roland », Cahiers de Civilisation Médiévale, 9 (janvier-mars 1960), p. 66-67.

[3] André Moisan, « La Bretagne, les Bretons et l'épopée française », Mémoires de la société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, 46 (1969), p. 399.

[4] Claude Evans, « Pèlerinages circulaires de Bretagne : tradition et modernité », Nouvelles Études Francophones, 19-2 (automne 2004), p. 139-140 ; Bernard Rio, « Les Sept Saints. Hagiographie bretonne et mythologie britonnique », André-Yves Bourgès et Valéry Raydon (dir.), Hagiographie bretonne et mythologie celtique, Marseille-Croix, 2016, p. 165.

[5] L(es) auteur(s) de la notice écrive(nt) : « La première référence littéraire connue à un emblème vexillaire breton évoque un ‘’vert étendard aux sept saints de Bretagne’’ qui aurait été arboré à la fin du haut Moyen Âge d'après une version de la chanson de Roland du XIIe siècle : ‘’Piniax les guie a une vert enseingne/il est escript as .VII. saints de Bretaingne’’ », https://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeau_de_la_Bretagne#Premiers_drapeaux.

[6] Ms Paris, Bnf, fr. 860, f. 7v, col. A, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b90591084/f11.

[7] Francisque Michel, La Chanson de Roland et le Roman de Roncevaux des XIIe et XIIIe siècles publiés d'après les manuscrits de la Bibliothèque Bodléienne à Oxford et de la Bibliothèque Impériale, Paris, 1869, p. 199.

[8] Wendelin Foerster, Das Altfranzösische Rolandslied. Text von Paris, Cambridge, Lyon und den sog. Lothringischen Fragmenten, Heilbronn, 1886, p. 60.

[9] Queste del saint Graal. Manuscrit Lyon BM P.A. 77, édition par Christiane Marchello-Nizia, avec la collaboration de Alexei Lavrentiev, p. 10.

[11] André Oheix, « Le culte des Sept Saints de Bretagne au Moyen Âge (notes et documents) », Bulletins et mémoires de la Société d’émulation des Côtes-du-Nord, 49 (1911), p. 12. En outre Oheix a transcrit Marsillious au lieu de Marsillions.

[12] J. de la Martinière, « Le Tro-Breiz à Vannes… », p. 158.

[13] A. Moisan, « La Bretagne, les Bretons et l'épopée française », p. 300, n. 39.

[14] A l’exception de Patern, gallo-romain dont on peut être assuré qu’il a occupé le siège de Vannes dans le dernier tiers du Ve siècle, et de Samson, attesté au concile de Paris un siècle plus tard, l’historicité des fondateurs supposés des évêchés bretons est inaccessible. Quant au processus qui voit intervenir ces fondations épiscopales, il apparaît complexe et mal renseigné : pour un rapport d’étape de la recherche en cours, voir André-Yves Bourgès, « Quelques réflexions sur les origines diocésaines en Bretagne » (à paraître dans la revue Britannia monastica).

[15] Yves-Pascal Castel compte « au moins onze séries de personnages qui répondent au titre de ‘’Sept Saints’’. Chacune d’entre elles, tout en n’étant d’ailleurs pas purement armoricaine, a fait ou fait encore l’objet de dévotions plus ou moins marquées » (cf. Andrew Paul Sandford et Yves-Pascal Castel, Patrimoine sacré en Bretagne, Spézet, Coop Breizh, 2006).

[16] Joseph Janvier, « Les Sept Saints de Biconguy », Bulletin archéologique de l’Association bretonne, 3e série, 16 (1898), p. 168-171.

[17] Michael Jones (éd.), Recueil des actes de Charles de Blois et de Jeanne de Penthièvre, duc et duchesse de Bretagne (1341-1364), suivi des actes de Jeanne de Penthièvre (1364-1384), Rennes, 1996, p. 97-98.

[18] Robert Oheix, « Les saints inconnus », Association bretonne. Archéologie, 23e session tenue à Quintin en 1880. Comptes-rendus et procès-verbaux (1881), p. 184-185 ; Julien Trévédy, « Les Sept-Saints de Bretagne et leur pèlerinage », Bulletin archéologique de l’Association bretonne, 3e série, 16 (1898), p. 154.

[19] Bernard Tanguy, Dictionnaire des noms des communes, trèves et paroisses des Côtes-d’Armor, s.l. [Douarnenez], 1992, p. 70.

[20] Louis Massignon, « La crypte-dolmen des Sept Saints Dormants d’Éphèse au Stiffel (en Plouaret près Vieux-Marché) », tiré-à-part des Mémoires de la Société d’émulation des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc (1958).

[21] François Delpech, « Le cycle des septuplés. Examen de quelques versions folkloriques et hagiographiques celtiques (Première partie : Les Sept Saints de Bretagne) », Boletín de Literatura Oral, 2 (2012), p. 25-54.

[22] Guy-Marie Oury, « Les Sept Dormants de Marmoutier. La vocation à la réclusion », Analecta Bollandiana, 99 (1981), n°3-4, p. 315-327.

[23] Pierre-Hyacinthe Morice, Mémoires pour servir de preuves à l’histoire… de Bretagne, 1, Paris, 1742, col. 800.

[24] Jeanne Vielliard, Le guide du pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle. Texte latin du XIIe siècle. Édité et traduit en français d’après les manuscrits de Compostelle et de Ripoli, 1Paris, 1938 ; 5Paris, 2004. On doit le titre de cet ouvrage à l’éditrice.

[25] Ibidem, p.  26.

[26] Frédéric Jouon des Longrais (éd.), Le roman d'Aquin ou La conquête de la Bretaigne par le Roy Charlemaigne. Chanson de geste du XIIe siècle, Nantes, 1880, v. 745-746, 989-990, 999-1004, 3081-3082.

[27] Léon Fleuriot, « Jean-Claude Lozac’hmeur, Maud Ovazza,  La Chanson d’Aquin, ou la Conquête de la Bretagne par le roi Charlemagne, Paris, 1985 » [compte-rendu], Études celtiques, 24 (1987), p. 349.

[28] En la matière, l’étude de René Couffon, « Notes sur les cultes de saint Jacques et de saint Eutrope en Bretagne. Contribution à l’étude des chemins de Compostelle au Moyen Âge », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, 48 (1968), p. 31-75, a conservé tout son intérêt et nous lui avons emprunté de nombreux éléments.

[29] A.-Y. Bourgès, « Locus versus locus : Locquirec, élément d’un patrimoine monastique ou ‘’lieu de mémoire’’ d’un saint ? », Yves Coativy, Alain Gallicé, Laurent Héry, Dominique Le Page (dir.), Jean-Christophe Cassard Historien de la Bretagne, Morlaix, 2014, p. 53-59.

[30] Voir les itinéraires qui figurent sur le site Internet de l’Association Bretonne des Amis de Saint Jacques de Compostelle, https://www.compostelle-bretagne.fr/index.php/fr/guides-et-chemins-bretons-fr. Jean-Christophe Cassard s’était ému de cette prolifération sur un mode assez ironique dans son article « Sur les mirages jacquiers récemment aperçus en Bretagne », Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 132 (2003), p. 424-427, s’attirant de la part de Jean Roudier une courte « Réponse » moins historienne que polémique, parue dans le Bulletin de l’année suivante (p. 185-186). A noter que ce type de « mirages » s’étend également aux chemins des miquelots.

[31]Charles-Léon Thenaisie, « Montfaucon-sur-Moine », Revue de Bretagne et de Vendée, 2e série, 3 (1833), p. 218.

[32] Gustave Autreux, « La confrairie des prêtres de Saint-Jean de Montfaucon », Revue historique de l’Ouest, 7e année (1890), 1, p. 30-40 : cette institution comprenait, outre des nobles et des roturiers, « les prêtres des trois églises de Notre-Dame, de Saint Jean et de saint Jacques de cette ville ».

 

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